Un travail stimulant réduirait les risques de démence

19 août 2021

Etudes longues, maîtrise de plusieurs langues, interactions sociales... Voilà quelques-uns des facteurs qui semblent protéger contre le risque de démence. Le fait d'occuper un emploi stimulant pourrait bien s'ajouter à la liste.

La démence liée à l’âge, maladie d’Alzheimer en tête, est l’un des grands enjeux de santé publique du XXIe siècle. Rien qu’en Europe, elle pourrait ainsi concerner environ 20 millions de personnes d’ici à 2050, alertent régulièrement les chercheurs. Qui multiplient les études pour comprendre les mécanismes de ce syndrome, qui n’est pas inéluctable.

Ainsi, il serait possible d’agir sur une douzaine de facteurs pour réduire ce risque, rappelaient fin novembre des spécialistes en maladies neurodégénératives dans la revue The Lancet. Parmi eux, le niveau d’éducation : le fait d’avoir effectué de longues études serait un facteur protecteur contre le risque de démence. Autre facteur mis en évidence par une étude publiée dans le British Medical Journal : le fait d’avoir occupé un emploi stimulant pendant sa vie professionnelle.

Tâches exigeantes et pouvoir de décision

Menée par une équipe internationale, ce travail s’est notamment appuyé sur un projet de recherche collaboratif incluant plus de 100 000 participants inclus dans 13 études de cohorte européennes. La stimulation cognitive au travail a été mesurée au début de l’étude, et les participants ont été suivis pendant 17 ans.

Après avoir neutralisé les autres variables pouvant avoir une influence sur l’apparition de la démence, les chercheurs ont constaté que les personnes occupant des emplois stimulants sur le plan cognitif présentaient un risque plus faible de démence à un âge avancé que celles ayant un emploi non stimulant. Par « stimulant », les scientifiques entendent un emploi qui comprend des tâches exigeantes et une grande latitude de décision ; à l’inverse, dans un emploi non stimulant, les exigences sont faibles et la latitude de décision est inexistante.

A noter : Les chercheurs n’ont pas observé de différence significative entre les hommes et les femmes.

  • Source : British Medical Journal, consulté le 17 août 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche

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