Un triste record français !

Dans sa dernière Lettre d’information aux médecins Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM) demande à ces derniers de réduire leurs prescriptions d’anxiolytiques et d’hypnotiques.

Ou bien de prescrire un générique chaque fois que possible. “Pour 2005, l’objectif poursuivi est d’obtenir une baisse significative de 10% de ces prescriptions” explique-t-il. En 2004, près de 320 millions d’euros ont été consacrés au remboursement d’anxiolytiques et d’hypnotiques ! Un record.

D’après une étude menée par l’Assurance-maladie sur l’année 2003, un Français sur quatre a bénéficié au moins une fois du remboursement de ce type de médicaments. Et dans 96% des cas, ils avaient été prescrits par un généraliste. Autre fait marquant, parmi les 11,2% de la population qui consomment régulièrement des psychotropes (au moins quatre remboursements par an), plus de 40% prennent aussi des hypnotiques ! “Ce qui n’est pas en adéquation avec les recommandations médicales” précise l’Assurance-maladie.

Cette Lettre d’information dresse également la carte de France des prescriptions d’anxiolytiques et d’hypnotiques. C’est dans les départements du centre (Allier, Cantal, Cher, Creuse, Nièvre, Saône-et-Loire) et de l’ouest du pays (Côtes d’Armor, Finistère, Manche) que le recours aux premiers est le plus important. Quant à la prescription d’hypnotiques, elle est la plus élevée dans les départements suivants : Cantal, Côtes d’Armor, Creuse, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Nord-Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme et Haute-Vienne.

Enfin, n’oublions pas que ces médicaments sont soumis à des règles de bon usage rappelées par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). Par exemple, depuis 1991 la durée maximale de prescription des hypnotiques est -en théorie au moins- limitée à 4 semaines. Et celle des hypnotiques à 12 semaines…

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  Source : Lettre d'Information aux médecins n°6