Une fracture après 50 ans ? Cherchez l’erreur…

13 février 2001

Après la cinquantaine, la plupart des fractures sont en rapport avec l’ostéoporose. Par ailleurs, cette association devient quasiment systématique lorsqu’elles se produisent sans motif évident – chute, accident, exercice sportif…- et lorsque la victime est une femme. Pourtant souligne le Dr D. Briançon de l’hôpital Reine-Hortense à Aix-les-Bains, la plupart des malades hospitalisées pour ce type de fracture ne font l’objet d’aucune recherche pour déterminer si elles sont ou non atteintes de la maladie.

Cette conclusion provient d’un travail qui a porté sur 136 femmes, âgées en moyenne de 73,5 ans et dont les fractures étaient à peu près équitablement réparties entre les poignets et le col du fémur – 27% des cas pour chaque localisation – ou les chevilles dans 20% des cas. Il y a certes consensus pour admettre que toute fracture inexpliquée après 50 ans doive être considérée comme suspecte.

Le problème tiendrait selon les auteurs au fait que ces fractures sont prises en charge, en urgence, par des chirurgiens spécialisés. Lesquels s’intéressent moins au terrain de la malade qu’aux conséquences de son « accident ». Alors s’il appartient au corps médical de régler ses difficultés de communication inter-professionnelle, il est certainement utile d’alerter… les malades sur la nécessité de demander systématiquement un dépistage par ostéodensitométrie en cas de fracture inexpliquée…

  • Source : Panorama du Médecin, 1er février 2001

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