Une maladie trop méconnue, l’herpès oculaire
04 février 2003
Gravissime, l’herpès oculaire est la première cause de cécité dans les pays développés. Il est à l’origine de 10% à 20% des greffes de cornée. Et près de 60 000 Français sont touchés chaque année.
Certes des traitements antiviraux permettent de traiter le patient, à condition que le diagnostic soit posé à temps et que la prise en charge soit rapide.
Le virus responsable de la plupart des cas d’herpès oculaire est l’Herpès Simplex Virus de type 1 ou HSV-1. Extrêmement contagieux, il se transmet par un simple contact avec la peau ou les muqueuses d’une personne infectée. Et une fois que le virus a pénétré l’organisme, il y reste à vie !
Les symptômes peuvent être discrets au début, comme une conjonctivite aiguë : l’oeil est rouge et larmoyant, l’impression d’avoir des grains de sable gêne le malade et la paupière est plus ou moins gonflée. Si des vésicules caractéristiques de l’herpès sont présentes autour de l’oeil, sur la paupière ou encore si vous avez eu un bouton de fièvre, consultez au plus vite un ophtalmologiste. Il s’agit d’une urgence majeure !
Une fois la maladie diagnostiquée, le danger vient de la fréquence des récurrences. Chaque nouvel épisode est susceptible d’être plus grave que le précédent, d’aggraver les dommages à la cornée et de l’opacifier davantage. Par ailleurs les attaques répétées du virus provoquent des lésions nerveuses, aboutissant à une perte de sensibilité de l’oeil. Sans compter que la fièvre, la fatigue, le stress et l’exposition au soleil sont des facteurs favorisants.