Une victoire face à l’épidémie de TMS…

05 juin 2002

Depuis 1995, l’incidence des troubles musculo-squelettiques (TMS) a augmenté de… 125% en France ! Quelques chefs d’entreprises commencent à prendre en compte la menace représentée par cette croissance véritablement explosive. François Truel dirige le groupe LGR, spécialisé dans la fabrication d’emballages en carton. En 2000, il a entrepris une « action TMS » dans son usine de Saint-Eusèbe (Saône et Loire), l’un des sept sites de production du groupe.

« Sur 22 salariés susceptibles d’être concernés par les TMS, cinq venaient d’être déclarés en maladie professionnelle » souligne-t-il. « Nous avons donc mis en place un plan de lutte combiné à plusieurs intervenants : Bureau régional de l’Agence nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT), CRAM de Bourgogne, un médecin du travail et un cabinet d’ergonomie ».

Les salariés se sont vu proposer de « tourner », toutes les deux heures, sur les différents postes de travail. La nouvelle a été initialement mal accueillie, certaines opératrices habituées à leur machine préférant ne pas bouger. « Depuis, elles ont pris conscience des bénéfices qu’elles en ont tiré. A tel point qu’elles ne supportent plus de rester au même poste », rapporte-t-il.

La société a également investi au niveau matériel, ce qui a non seulement permis d’améliorer la position des salariés mais aussi de moderniser les équipements. « Nous avons mis des chaises à la disposition des employés pour qu’ils puissent s’asseoir de temps en temps afin de soulager leur dos ».

Aujourd’hui, ce chef d’entreprise recueille les premiers bénéfices de tous ces changements. Le chiffre d’affaires a augmenté, et « les maladies professionnelles déclarées ont diminué. Sans compter que les relations sociales au sein de l’entreprise se sont nettement améliorées » conclut-il.

  • Source : Archives of Internal Medicine, vol. 162, May 13, 2002, pp. 1065-1066

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