Urgences : les Français encore confus

04 décembre 2014

Quand faut-il composer le 15 ? Voilà une question à laquelle les Français ne semblent pas tous répondre de la même façon. Une étude révèle ainsi qu’une personne sur deux appelle le SAMU en cas d’urgence médicale. Pour leur permettre de mieux reconnaître les situations d’urgence médicale, une application smartphone est à présent disponible.

Grave pas Grave. C’est le nom de l’appli développée pour l’assureur MAAF avec le concours du SAMU de Paris. Son objectif est multiple :

  • Aider le public à mieux évaluer et reconnaître les situations d’urgence médicale et accélérer leur prise en charge ;
  • Diriger vers les services compétents les appels qui relèvent de situations d’urgence médicale et n’y aboutissent pas encore ;
  • Orienter, avant l’appel au 15 (ou au 112 partout en Europe), les patients dont l’état ne relève pas d’une urgence mais nécessite une prise en charge par d’autres services du parcours de soins.

Cette application répond à un besoin réel d’information. En effet, comme le montre l’étude « Les Français et l’urgence médicale », menée par l’IFOP et commandée par la MAAF, nombreux sont les Français qui ne savent pas évaluer l’urgence médicale d’une situation. Et peu d’entre eux connaissent le rôle de coordination du secours médical du SAMU.

Pas de risque inconsidéré, pas d’appel inutile

Ainsi en cas d’urgence médicale, seul 1 Français sur 2 (56%) déclare appeler le 15. « Ce sont donc près de la moitié des Français (44%) qui se tournent vers d’autres solutions et services de soins pour la prise en charge de leur situation d’urgence », indiquent les auteurs. Parmi ceux-ci, 19% appellent leur médecin traitant, 13% prennent un taxi ou conduisent la personne à l’hôpital le plus proche, 7% appellent une association de permanence de soins et 4% appellent un autre numéro d’urgence. De plus, ils sont seulement « 2 sur 10 à faire appel au 15 pour la permanence des soins, en cas d’enfant présentant une fièvre supérieure à 39°C depuis 24h par exemple. »

Les accidents vasculaires cérébraux sont un autre exemple évocateur de la méconnaissance du fonctionnement du SAMU. « Les AVC font une victime toutes les 4 minutes », rappellent les auteurs de l’étude. Or « une majorité des Français ne reconnait pas les premiers symptômes ». Et n’appelle donc pas le 15 aussi souvent et aussi vite qu’il le faudrait.

« Pour la santé des patients et l’efficacité des services, il importe à la fois de ne pas prendre de risque inconsidéré, ni de solliciter inutilement les urgences. C’est la raison pour laquelle il est important que les patients apprennent à mieux analyser l’urgence », souligne le Dr Pascal Cassan, médecin urgentiste et Directeur du Centre mondial de référence des Premiers secours.

Pour les y aider, l’application Grave pas Grave est disponible gratuitement sur Iphone et Android du 2 décembre 2014 au 2 février 2015. A compter de cette date, le coût du téléchargement sera de 3,59€ et restera gratuit pour les assurés MAAF Santé.

  • Source : Samu de Paris, MAAF, 2 décembre 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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