Vaccination : le monde a pris du retard
24 avril 2015
©Phovoir
Après la semaine européenne de la vaccination débute ce 24 avril, la semaine mondiale. Autant de mobilisation se justifie toutefois par la situation dans de nombreux pays. Un enfant sur cinq dans la planète n’est pas vacciné contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.
Un enfant sur cinq dans le monde n’a pas reçu les vaccins capables de le protéger contre des maladies pourtant mortelles. De ce fait, 1,5 million de décès surviennent chaque année. Alors que d’énormes progrès ont été réalisés en matière d’immunisation depuis les premiers programmes dans les années 70, la situation nécessite aujourd’hui « des efforts renouvelés », insiste l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
En effet, en 2013, près de 22 millions de nourrissons n’ont pas été vaccinés avec les trois doses diphtérie-tétanos et coqueluche. Nombre d’entre eux vivent dans les pays les plus pauvres de la planète. « Un rapport récent sonne l’alarme, avertissant que les vaccins ne sont pas distribués équitablement et régulièrement », souligne l’OMS. « Et seul un des 6 objectifs clés établis pour 2015 par l’OMS est actuellement atteint : l’introduction de vaccins sous-utilisés. » Ce qui entraîne des flambées de maladies telles que la rougeole dans de nombreux pays, y compris riches comme les Etats-Unis et la France.
Malgré cette stagnation de la vaccination dans le monde, l’OMS rappelle l’efficacité des programmes mis en place depuis bientôt 40 ans. « Entre 2 et 3 millions de morts ont été évités chaque année grâce à l’immunisation », estime l’organisation. Pour améliorer encore ces résultats, celle-ci recommande de prendre trois mesures :
- Intégrer la vaccination dans d’autres services de santé, tels que les soins post-natals ;
- Renforcer les systèmes de santé de manière à ce que les vaccins puissent continuer d’être administrés, même en temps de crise ;
- Permettre à chacun d’avoir accès aux vaccins.