Vaccins ARN messager : plus de trois quarts des effets indésirables sont sans gravité

29 avril 2022

En mars dernier, une étude américaine montrait que la grande majorité des effets secondaires constatés après l’injection des vaccins à ARN messager sont sans gravité. Ce que confirme l’ANSM qui a recensé les différentes manifestations délétères.

Depuis le début de la campagne de vaccination, plus de 142 500 000 injections contre le Covid-19 ont été réalisées en France. Et parmi elles, près de 110 000 000 avec le vaccin Comirnaty (BioNTech-Pfizer) et 24 000 000 avec Spikevax (Moderna).

Au total, près de 100 000 effets indésirables ont été recensés avec le vaccin de Pfizer et 25 000 avec Moderna. 125 000 effets secondaires sous ARN Messager. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Eh bien d’effets sans gravité dans la grande majorité des cas. Les effets indésirables sont en effet le plus souvent bénins. Une récente étude américaine avait d’ailleurs montré que dans 92% des cas, les effets secondaires constatés après l’injection des vaccins à ARN sont légers. Ce que, sur le terrain, confirme l’Agence de Sécurité du Médicament (ANSM) qui actualise chaque mois ses données.

Une douleur au niveau du point d’injection, de la fatigue, des maux de tête, des douleurs articulaires, des frissons, de la fièvre, des diarrhées semblent être les principaux effets relevés avec les vaccins à ARN. Notons que le Comirnaty peut aussi s’accompagner d’une insomnie, d’une transpiration excessive (jour ou nuit), d’une diminution de l’appétit ou encore d’une sensation de faiblesse ou d’un manque d’énergie. Pour l’ANSM, « ces effets sont connus et, pour certains, communs à toute vaccination. Désagréables, ils ne sont pas graves et disparaissent spontanément en quelques jours. »

D’autres, eux aussi connus peuvent apparaître, mais moins fréquemment. Ils surviennent en effet de 1 fois sur 100 à 1 fois sur 1 000. On parle ici de douleurs aux extrémités (mains, pieds), de démangeaisons au point d’injection, d’un gonflement des ganglions lymphatiques ou encore de vertiges (pour le vaccin Moderna).

Des effets « graves » heureusement plus rares

L’ANSM relève aussi des événements plus graves, mais aussi beaucoup moins fréquents. Il s’agit notamment de la paralysie faciale (qui disparaît généralement en quelques semaines) ou de gonflements du visage, « qui surviennent chez les patients qui ont reçu des injections cosmétiques du visage ».

De façon extrêmement rare (moins d’1 cas sur 10 000) une inflammation du muscle cardiaque (myocardite) ou inflammation de la muqueuse située à l’extérieur du cœur (péricardite) peuvent arriver, entraînant parfois un essoufflement, des palpitations ou des douleurs à la poitrine. Dans ce cas, prenez immédiatement contact avec un professionnel de santé (médecin ou le 15) pour être pris en charge.

Même chose si vous présentez une réaction cutanée provoquant des taches ou des plaques rouges sur la peau qui ressemblent à une cible. Même si le nombre de ces cas est indéterminé, il n’est pas à prendre à la légère.

  • Source : ANSM

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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