Vague de pneumonies en Chine : le SRAS écarté
06 janvier 2020
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Ces dernières semaines, 59 cas de pneumonie atypique ont été recensés en Chine. Une situation qui a fait craindre le retour du SRAS. Ce syndrome respiratoire aigu sévère avait provoqué la mort de près de 800 personnes à travers le monde, entre 2002 et 2003. Finalement, il n’en serait rien.
A Wuhan, l’enquête des autorités sanitaires a démarré il y a une semaine. Objectif : déterminer l’origine et la nature de la « pneumonie inexpliquée » qui a conduit 59 patients dans les hôpitaux de la capitale de la province du Hubei, au centre de la Chine, entre le 12 et le 29 décembre. Les autorités chinoises ont précisé que 7 patients étaient gravement atteints, tandis que les autres se trouvent dans un état stable. Tous ont été placés en quarantaine.
A ce jour, l’enquête de la Commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan se poursuit. Mais elle a déjà permis d’écarter une hypothèse redoutée : celle du retour du SRAS, le syndrome respiratoire aigu sévère qui avait contaminé 8 000 personnes et provoqué une panique internationale, entre 2002 et 2003. Née en Chine, la maladie virale hautement contagieuse s’était ensuite propagée dans un hôtel de Hong Kong, puis à travers une trentaine de pays. Le SRAS avait provoqué la mort de près de 800 personnes.
Marché aux poissons
L’enquête des autorités chinoises a également exclu d’autres hypothèses : grippe, grippe aviaire, adénovirus et syndrome respiratoire du Moyen-Orient, un coronavirus proche du SRAS. Elle a également permis de déterminer que plusieurs patients travaillent sur un marché de Wuhan, spécialisé dans la vente de poissons et de fruits de mer. Ce marché a été fermé le 1er janvier, rapporte l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué, pour permettre des opérations de désinfection et d’analyses.
L’OMS précise également qu’ « aucune preuve de transmission d’homme à homme n’a été rapportée », et que le lien établi « avec un marché de gros et d’animaux vivants pourrait signaler un lien d’exposition avec les animaux. » A ce stade, l’Organisation « ne recommande aucune mesure spécifique pour les voyageurs » et rappelle que « les symptômes signalés chez les patients sont communs à plusieurs maladies respiratoires, et la pneumonie est fréquente en hiver. »