Valproate® : une prescription de plus en plus stricte
09 décembre 2015
©Phovoir
La Haute autorité de Santé (HAS) vient de publier ses dernières recommandations concernant la prescription de Valproate® et ses dérivés. Un médicament indiqué dans la prise en charge des troubles bipolaires et de l’épilepsie. Destinée aux professionnels de santé, la fiche publiée ce 9 décembre informe des conditions de prescription à appliquer auprès des filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes.
Déjà strictement encadrée, la prescription de Valproate® ou acide valproïque (Dépakine®, Micropakine®, Dépamide® et génériques) vient à nouveau d’être renforcée. Prescrite chez les patients diagnostiqués pour un trouble bipolaire ou une épilepsie, ce traitement est considéré comme « le plus tératogène des anticonvulsivants et des thymorégulateurs », rappelle la HAS. En d’autres termes cette molécule est susceptible de provoquer des malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse. « L’acide valproïque est également impliqué dans la survenue « de troubles du développement psychomoteur chez les enfants exposés in utero ».
« Compte tenu de ces risques, ces spécialités ne doivent pas être prescrites chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses existantes », continue la HAS avant de rappeler les conditions de prescription :
- Seuls les spécialistes en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie sont à même de délivrer cette molécule à leurs patientes ;
- Tout médecin est en droit de renouveler la prescription dans un délai d’un an et après réévaluation du traitement ;
- Le rapport bénéfice/risque doit être réévalué au minimum une fois par an, notamment chez les jeunes filles ayant « atteint la puberté ou lorsqu’une femme envisage une grossesse et en urgence en cas de grossesse ».
Chez les patientes déjà traitées par acide valproïque, la HAS recommande de ne pas arrêter brutalement le traitement. « Après avis d’un spécialiste (neurologue pour l’épilepsie et psychiatre pour les troubles bipolaires), un nouveau traitement devra être instauré dans la prise en charge de l’épilepsie ou des troubles bipolaires ».
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Source : Haute autorité de Santé (HAS), le 9 décembre 2015
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Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Dominique Salomon