Verres progressifs : pourquoi est-il difficile de s’y adapter ?
06 janvier 2025
Comme une impression de tanguer à chaque mouvement de tête, de gauche à droite ou de haut en bas… La prescription de verres progressifs a de quoi décontenancer. A tel point qu’elle nécessite une phase d’adaptation. De quelle façon ?
Le verre progressif est destiné à corriger la presbytie, caractérisée par un défaut de réfraction de l’œil dû à une diminution de son pouvoir accommodatif. Lié à l’âge, ce trouble se traduit par une gêne à la vision de près. Elle commence vers l’âge de 45 ans et évolue généralement de façon inexorable jusqu’à la soixantaine. A noter que chez le patient hypermétrope, elle peut être ressentie plus tôt et chez le myope plus tardivement. Les signes apparaissent probants : si par exemple vous devez vous écarter de ce que vous lisez ou augmenter l’éclairage en vision de près, prenez un rendez-vous auprès de votre ophtalmologiste.
Un verre, trois visions
Le cas échéant, il pourra vous prescrire des verres progressifs. Ils comportent de haut en bas, une succession de puissances permettant de voir net à la fois de loin, de près et à toutes les distances intermédiaires. En effet, la partie supérieure du verre est dédiée à la vision de loin, l’inférieure cible la vision de près (à 33 cm le plus souvent). Quant à la partie centrale, elle permet une vision à mi-distance. « C’est une zone de transition, avec plusieurs corrections successives permettant le passage progressif (d’où le nom) de la vision longue distance à la vision de près », rapporte le Cabinet d’ophtalmologie des Flandres.
Adéquation œil-cerveau
Les premiers temps, le cerveau pourra être perturbé lorsqu’il s’agira de passer d’une zone à une autre. Avec selon les cas, des sensations plutôt désagréables qui peuvent être ressenties. A l’image :
- de maux de têtes voire de vertiges ;
- d’une mauvaise appréciation de la profondeur ;
- d’une impression que l’environnement bouge,
- d’un temps d’hésitation avant de monter ou de descendre des marches.
Des conseils pour s’habituer
Si c’est le cas, n’hésitez pas à solliciter à nouveau votre opticien. Il vous prodiguera quelques conseils, comme sur le site du lunetier, opticien Anna Sam :
- porter régulièrement vos lunettes ;
- garder la tête droite pour regarder au loin : par la partie haute des verres, donc ;
- baisser la tête plutôt que les yeux lorsque vous regardez le sol. Et pour cause, « si vous baissez les yeux, vous serez dans la zone de lecture c’est-à-dire 30 à 40 cm. Le sol sera flou !» D’où cette gêne ressentie avant de descendre un escalier…
- tourner la tête – plutôt que les yeux – pour regarder sur les côtés.
Ne pas attendre
Enfin, si vous constatez de premiers signes de presbytie, n’attendez pas avant de consulter un ophtalmologiste. « Plus la différence de correction entre le haut et le bas du verre est petite et plus c’est facile de s’adapter », conclut-elle.
-
Source : www.annasam.fr - https://www.centredevision-boulogne.fr , sites consultés le 27 décembre 2024
-
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet