Verrons-nous bientôt la fin des « golfes clairs » sur les tempes masculines?

11 mai 1998

On estime à 3 millions le nombre des français de 25 à 40 ans dont la chevelure se raréfie, un problème qui concerne même un homme sur deux après l’âge de 50 ans. On peut donc réellement le considérer comme une sorte de douteuse prérogative masculine, mais les femmes n’en sont pas à l’abri même si leurs confidences sur l’ampleur du phénomène s’échappent difficilement des salons de coiffure!

Curieusement le problème universel de l’alopécie (la raréfaction des cheveux) et de la calvitie (leur disparition totale et définitive) semble ne pas avoir passionné le corps médical jusqu’aux années récentes. S’agit-il d’un coupable désintérêt pour un problème qui relève pourtant de leur compétence, ou d’une forme de résignation existentielle sachant que le grec Hippocrate, l’un des pères de la médecine occidentale, en était largement atteint?

Si quelques individus talentueux comme Yul Brinner, Bernard Blier ou Monsieur La Boule de Fort Boyard ont su tirer profit de leur pilosité défaillante, l’alopécie est souvent bien mal vécue par la majorité des intéressés voire par leurs compagnes. Ainsi près d’un homme sur six qui perd ses cheveux le vit-il mal! Mais il faut agir vite et tôt, aller consulter son généraliste ou son dermatologue dès le début de la chute des cheveux. Après, il risque d’être trop tard… La chevelure est en effet un élément essentiel de l’image que nous donnons de nous-mêmes. Il n’y a pas que Samson qui ait eu à pâtir de sa perte. Dans la société actuelle des cheveux sains, vigoureux, souples, abondants, vivants, naturels… – vous aurez reconnu au passage les mots favoris auxquels recourent les pubs pour produits capillaires – sont un gage de bonne santé générale.

A ceux dont des « golfes » creusent les tempes ou dont le sommet du crâne se fait trop visible, la cosmétologie propose depuis longtemps des solutions variées… mais d’efficacité aléatoire ou, dans le meilleur des cas, inconstante. Maintenant, on connaît avec beaucoup plus de précision les mécanismes généraux et biologiques de la régulation du cycle capillaire.

Ainsi les scientifiques ont-ils pu mettre en avant non seulement les facteurs génétiques qui entraînent la perte des cheveux, mais aussi le rôle clé d’une enzyme, la 5-alpha-réductase. Des solutions médicalement évaluées et mieux ciblées deviennent accessibles. Tant et si bien qu’aujourd’hui le temps des palliatifs plus ou moins illusoires à l’alopécie paraît révolu: conserver ses cheveux devient un espoir raisonnable, même quand on appartient à une famille « à risque »…

Mais il faut agir vite et tôt, aller consulter son généraliste ou son dermatologue dès le début de la chute des cheveux. Après, il risque d’être trop tard…

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