Vieillissement de la femme : les traitements efficaces ne manquent pas

03 décembre 2003

Quelle est la stratégie optimale pour faire le meilleur choix de thérapeutique chez les femmes atteintes de fractures ostéoporotiques ? C’est pour répondre à cette question épineuse qu’a été lancée l’étude EFFECT.

Ses premiers résultats viennent d’être présentés à Minneapolis (USA) durant le 25ème congrès annuel de l’American Society for Bone and Mineral Research (ASBMR). Chez des femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose, il s’agissait pour les auteurs de comparer les effets de deux médicaments, l’alendronate et le raloxifène, sur la densité osseuse.

Comme nous l’a expliqué le Dr Christian Marcelli (CHU de Caen), ces derniers « agissent en effet par des mécanismes très différents, et il était important d’évaluer leur efficacité réelle. Celle-ci a été mesurée au niveau des os de la hanche et du rachis, c’est-à-dire de la colonne vertébrale ». Au bout d’un an de traitement, les bénéfices sont flagrants. Et cela avec les deux médicaments.

Malgré tout, au niveau de la hanche comme du rachis, la densité observée est deux fois plus élevée chez les patientes traitées avec l’alendronate qu’avec le raloxifène. Reste cependant à savoir si ces différences influent ou non, sur le risque de fracture. Car tel est bien le but recherché. Pour Christian Marcelli, pas de réponse univoque à cette question. Il souligne en effet, que « les effets du traitement sur le risque fracturaire n’ont pas été évalués dans le cadre de cette étude. Cependant, d’autres travaux témoignent de l’efficacité antifracturaire des deux médicaments, et seul l’alendronate a fait ses preuves sur la fracture du col du fémur. »

Aujourd’hui donc, et alors que se pose la question du rapport bénéfice-risque des traitements par modulateurs sélectifs des récepteurs oestrogéniques dont le raloxifene est un représentant, toutes les questions n’ont pas encore trouvé réponse. « Une étude comparative sur la seule densité osseuse et sur l’efficacité antifracturaire serait utile », poursuit-il. « Car une densité minérale osseuse basse n’est pas le seul facteur de risque de fracture chez la femme ostéoporotique ». Quoi qu’il en soit, ces études apportent encore une fois la preuve qu’on est loin d’être démuni contre cette maladie.

  • Source : 25ème congrès mondial de l’ASBMR, The Lancet, Vol.362, n°9379 - EFFECT: EFficacy of Fosamax versus Evista Comparison Trials

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