VIH: de moins en moins de nouveaux cas en France
09 octobre 2019
Adam Jan Figel/shutterstock.com
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose se réunit à partir d’aujourd’hui à Lyon pour tenter de collecter 14 milliards de dollars afin de combattre ces maladies. En parallèle, la France annonce une baisse significative du nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2018.
Après plusieurs années de stabilité, le nombre total de découvertes de séropositivité a diminué de 7% entre 2017 et 2018. Une baisse significative mais très récente, « qui devra être confirmée avec le recul d’une année supplémentaire », commente Santé Publique France, qui a publié ces chiffres ce matin.
Au total, 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2018, dont 56% ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 40% lors de rapports sexuels entre hommes et 2% par usage de drogues injectables. Dans le détail, la diminution des découvertes de séropositivité chez les personnes nées en France se poursuit, sauf pour les hommes de plus de 50 ans ayant des rapports avec d’autres hommes. Pour les personnes nées à l’étranger, sur la période 2013-2018, on observe une baisse des découvertes de séropositivité pour les hommes hétérosexuels, une stabilité pour les femmes hétérosexuelles, et une augmentation pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Près d’un tiers des découvertes à un stade avancé
Pour Santé Publique France, ces diminutions pourraient s’expliquer par la baisse du nombre de personnes qui vivent avec le VIH tout en ignorant leur séropositivité, dans un contexte d’augmentation du dépistage. L’agence nationale de santé publique rappelle toutefois que 29% des découvertes de séropositivité se font, en 2018, à un stade avancé de l’infection. Le dépistage doit donc encore être intensifié.
Autre raison suggérée pour expliquer la baisse des découvertes de séropositivité : le traitement comme prévention autrement appelé « TASP » consistant à dépister et traiter les personnes infectées pour prévenir d’autres cas. Mais aussi, pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, la prophylaxie pré exposition (PrEP), soit la prise d’une pilule d’antirétroviral ou à la demande, au moment d’un rapport à risque.
A noter : la France s’inscrit dans la stratégie mondiale initiée par l’ONUSIDA, qui vise à mettre fin à l’épidémie en 2030.
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Source : Santé Publique France, consulté le 9 octobre 2019
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet