VIH : pour une banalisation du dépistage…

14 mars 2005

Pour quelle raison le test de dépistage du VIH n’est-il pas encore banalisé ? C’est la question que posent deux spécialistes britanniques dans le British Medical Journal. Ce qu’ils critiquent, c’est la lourdeur de la procédure.

Plus le dépistage est précoce, et plus les chances du malade sont importantes” affirme l’un des auteurs, le Dr Kaveh Manavi. Un constat simple mais qui a le mérite de la clarté. Car en effet, avec l’émergence des antirétroviraux la prise en charge des patients infectés par le VIH s’est nettement améliorée. Plus besoin selon les auteurs, de faire précéder ces tests d’entretiens qui ne font que retarder le diagnostic. Et par la même la prise en charge.

Une logique dont Kaveh Manavi et son collègue voudraient bien élargir l’audience. “Non, le test VIH n’est pas une épreuve pénible. Ou plutôt il ne devrait plus l’être aujourd’hui“. Car le temps presse, tout simplement. “Si le dépistage du VIH n’est pas rapidement banalisé, la maladie ne pourra pas être combattue efficacement“…

En France par exemple, le dépistage se déroule théoriquement en trois temps : prise de rendez-vous, entretien de 10 minutes environ avec le médecin et prescription du test. Un processus qui, selon le Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) de l’Hôtel Dieu de Nantes “semble indispensable pour accompagner la personne à travers ce qu’il faut bien appeler une épreuve.” Oui mais en pratique, nombre de laboratoires privés d’analyses ont établi des démarches plus simples. En délaissant les phases d’entretien et de prescription. Apparemment sans perdre ni en efficacité, ni en éthique.

  • Source : British medical Journal, 2005; 330:492-3

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