VIH/SIDA : la bombe à retardement européenne…

06 novembre 2006

« Le nombre d’infections à VIH dans les pays de l’ex-URSS a été multiplié par 20 en 10 ans », affirme le Dr Michel Jarnier, président du dernier congrès européen sur les Infections sexuellement transmissibles (IST). Un chiffre hallucinant… mais réel.

Organisée par l’International Union against Sexually Transmitted Infections, cette réunion a rassemblé plus de 630 participants de 61 pays. Présentant les dernières données épidémiologiques disponibles, ils ont montré que, si après les épidémies de syphilis et de lymphogranulomatose vénérienne les chiffres s’améliorent en Europe de l’Ouest, ceux qui prévalent à l’est sont préoccupants.

« La situation est dramatique », souligne même le Dr Jarnier. « Notamment chez les moins de 30 ans, qui constituent 80% des nouveaux cas de VIH. Un phénomène qui s’explique par la forte consommation de drogues par voie intra-veineuse ». Il reste cependant difficile d’obtenir des chiffres précis permettant d’évaluer l’ampleur de l’épidémie. « En Russie par exemple, le système de recueil des données est très insuffisant ». Voilà pourquoi de nombreux experts ont appelé à une collaboration plus étroite entre l’Europe de l’Ouest et les pays de l’Est. Un appel qui à en croire le Dr Jarnier, a été entendu.

  • Source : 22ème Congrès européen sur les IST, Versailles, 19-21 octobre 2006

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