VIH-SIDA : l’activité physique, alliée du quotidien
29 novembre 2024
La Journée mondiale de lutte contre le sida, ce 1er décembre, constitue une occasion importante de rappeler combien la pratique régulière d’une activité physique profite aux patients infectés par le VIH. Comme à ceux souffrant du sida.
L’infection par le VIH tend à fragiliser le système immunitaire, tandis que l’activité physique renforce celui-ci. Ceci à condition de la pratiquer avec modération et de miser sur un quotidien le plus actif possible, entre la marche ou des activités comme le ménage ou le jardinage ainsi que sur des disciplines d’endurance comme la marche active, la natation, le jogging, le vélo ou encore le fitness.
Pour contrer les lipides
De la même façon, plusieurs études ont mis en évidence les bienfaits d’une activité physique sur la condition cardiorespiratoire mais aussi métabolique, des patients. Et pour cause, sur ce dernier plan, l’infection par le VIH apparaît fortement associée à une modification du profil lipidique, caractérisée notamment par une lipodystrophie. Celle-ci correspond à une distribution anormale des masses adipeuses de l’organisme. Pratiquée régulièrement, l’activité physique va donc avoir pour effet de diminuer le niveau des graisses (masse grasse, graisses viscérales…) et donc le risque cardiovasculaire de patients séropositifs et ceux atteints du sida.
Pour améliorer la qualité de vie
Au-delà, le sport comme l’activité physique constituent aussi des remparts très efficaces contre la fatigue et l’anxiété. Des travaux ont également montré qu’ils étaient de nature à améliorer la confiance en soi des personnes séropositives. De quoi grandement booster, d’une manière générale, la qualité de vie des patients, qui trouveront dans ces activités autant d’occasions de sortir de chez eux, de s’aérer et d’entretenir un lien social.
Pour une prise en charge encadrée
Il n’en reste pas moins qu’en présence d’une affection chronique de longue durée (ALD) telle que le VIH/sida, l’idéal reste de pratiquer ces activités physiques et sportives dans un cadre adapté, auprès par exemple d’enseignants en activité physique adaptée (APA). À la suite d’un avis médical voire sur prescription médicale, ils sauront en effet doser le suivi, fonction de l’état de santé du patient. Alors si vous êtes concerné, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant ou le cas échéant, de la maison sport-santé la plus proche de chez vous. Il en existe actuellement 586 en France.
-
Source : Sida Info Service – Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine - BMC Infect Dis. 2022 Nov 17;22(1):858. - Am J Lifestyle Med. 2014 Jun 16;10(3):184-192.
-
Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet