VIH-SIDA : les populations africaines d’Ile-de-France sensibilisées, mais…
03 juillet 2007
Sur dix personnes diagnostiquées comme séropositives au VIH et vivant en France, trois sont originaires d’Afrique subsaharienne. En toute logique, l’INPES a réalisé une enquête auprès de ces populations, pour faire le point de leurs Connaissances, Attitudes, Pratiques et Comportements (KABP en anglais) face au virus.
L’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé a ainsi interrogé 1 874 personnes de 18 à 49 ans demeurant en Ile-de-France. Une région qui concentre la majorité des nouveaux cas de VIH-SIDA enregistrés dans le pays.
Principal enseignement de cette enquête, le VIH est une préoccupation majeure pour les personnes originaires d’Afrique subsaharienne. Ils sont plus de sept sur dix à « craindre » la maladie et pratiquement autant (64,9%) à avoir déjà passé un test de dépistage du VIH. Une proportion très supérieure à la moyenne nationale.
Le préservatif masculin est clairement identifié (87,3%) comme le moyen de protection le plus efficace. Son utilisation lors du premier rapport sexuel est d’ailleurs « significativement à la hausse », même si elle reste inférieure à celle du reste de la population française.
Quelques idées reçues persistent néanmoins dans ces populations, quant aux modes de transmission du VIH. Bien des personnes interrogées considèrent ainsi, à tort, que la transmission est possible par piqûre de moustique (32,8%) ou en embrassant une personne contaminée (24,4%). Et plus de 21% craignent d’être hospitalisées dans le même service qu’une personne séropositive. Enfin, près de deux déclarants sur dix sont persuadés que le virus du SIDA peut se contracter dans les toilettes publiques. En quelques années donc, de réels progrès ont été accomplis. Mais il reste du chemin…