Violences sexuelles: un appel à la vigilance des parents

12 janvier 1999

Les violences sexuelles infligées aux jeunes garçons sont mal connues, leur fréquence sous-estimée et leurs conséquences insuffisamment prises en charge. C’est la conclusion d’une étude récemment menée par des chercheurs de la Faculté de Médecine de l’Université de Pennsylvanie aux Etats-Unis. «Nos observations nous amènent à insister pour que tous les professionnels de santé – et plus particulièrement les spécialistes de la santé mentale – questionnent spécifiquement chaque nouveau patient de sexe masculin afin de déterminer s’il a pu être victime de violences à caractère sexuel au cours de son enfance », a déclaré le Dr William C. Holmes.

Les auteurs ont remarqué qu’une proportion de 8% à 16% de la population adulte masculine en Amérique du Nord a subi des violences sexuelles dans le passé. Les garçons en situation de risque maximum se recrutent parmi les enfants de couleur âgés de moins de 13 ans, appartenant aux couches de niveau socio-économique faible et ne vivant pas avec leurs parents. Les agresseurs sont généralement des personnes connues de l’enfant mais qui n’appartiennent pas au cercle familial. Enfin, ces violences sont le plus souvent perpétrées hors du domicile et de manière répétée. Leurs conséquences peuvent être graves: troubles psychiatriques, dépression, tentatives de suicide sont plus fréquents, parmi les hommes qui en ont été victimes dans leur enfance, que parmi les autres.

  • Source : British Medical Journal, 4 décembre 1998.

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