Votre enfant est sensible au mal des transports ?
28 juin 2006
C’est entre 3 ans et 12 ans que le mal des transports est le plus fréquent. Ce malaise purement réflexe résulte en fait, d’un conflit sensoriel entre la vision et l’oreille interne. Gare aux accélérations et changements de direction…
Comme l’explique le Pr Philippe Perrin du CHU de Nancy, “la vision fournit des informations qui sont contredites par l’oreille interne. Le meilleur exemple est celui du jeune enfant assis à l’arrière, et qui voit devant lui l’appuie-tête du conducteur. C’est une référence visuelle stable, alors que (dans le même temps) l’oreille interne capte des mouvements, des accélérations, des virages“.
Il en découle ce que les médecins appellent un syndrome vagal : pâleur, sensation de fatigue, sueurs froides, vertiges, nausées et même parfois, des vomissements. Si votre enfant est particulièrement sensible, notez quelques “petits trucs” qui ne peuvent pas faire de mal : en voiture, placez-le sur un réhausseur pour qu’il voit le paysage, évitez les accélérations brutales et les parfums d’ambiance, et ne lui laissez pas de livres ou de jeux vidéos à portée de mains.
Vous éviterez également de lui demander, toutes les cinq minutes, s’il ne se sent pas mal. Cela pourrait lui donner des idées… Enfin gardez espoir: la sensibilité au mal des transports diminue à mesure que l’enfant grandit. Et pour cause précise Philippe Perrin, “il va voir les virages et davantage anticiper par la vision, à ce que l’oreille interne va lui communiquer“. Et dans tous les cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou pharmacien.