Votre fille veut un piercing ? aiguillez-la
20 novembre 2014
Le perçage du nombril vient en deuxième position après celui des oreilles. ©Phovoir
Depuis quelques semaines, votre adolescente vous tanne pour se faire percer le nombril. Au départ totalement opposée ce qui ressemblait à un caprice, vous vous demandez si vous n’allez finalement pas l’y autoriser… Ce qu’il faut savoir avant de sauter le pas.
Rien d’étonnant à ce que votre adolescente réclame un piercing : c’est un moyen comme un autre de s’affirmer et de s’approprier son corps au moment où les transformations pubertaires et la quête d’identité sont source d’angoisses. N’ayez crainte, elle ne va pas pour autant devenir une marginale. Le piercing est une mode qui touche à présent toutes les couches sociales. Dites-vous qu’à l’inverse d’un tatouage, un piercing n’est pas définitif. Mieux vaut que vous l’accompagniez dans cette démarche plutôt qu’elle ne prenne de risques inutiles. Et mieux vaut qu’elle se perce le nombril que le sourcil, la langue ou encore une muqueuse génitale. C’est plus discret, moins douloureux et surtout beaucoup moins risqué.
Quoiqu’il en soit, laissez-vous toutes les deux le temps de la réflexion. Il n’y a pas d’urgence. Si elle est vraiment motivée, elle peut attendre quelques semaines. De toute façon, rassurez-vous, entre 16 et 18 ans, elle a besoin d’une autorisation parentale. En-dessous de 16 ans, le perceur ne fera rien sans votre présence.
Pour trouver un centre de perçage sérieux, faites fonctionner le bouche-à-oreille. Et n’hésitez pas à interroger le perceur pour vous assurer qu’il s’appuie sur le Guide des bonnes pratiques du piercing édité en 2001 par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. D’une manière générale, les bons centres se reconnaissent à la propreté des locaux, aussi immaculés qu’un cabinet de dentiste, à la présence de matériels de stérilisation et de recyclage des déchets. Le professionnel doit être prêt à vous faire visiter son salon avant d’effectuer le piercing. Il doit aussi vous faire lire et signer un contrat perceur-client. Et prendre le temps de lui expliquer les soins à effectuer durant les jours qui suivent pour éviter toute infection.
A noter : certaines situations nécessitent de demander au préalable l’avis de son médecin traitant. C’est le cas de l’eczéma, du diabète, de la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de corticoïdes…
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Source : Recommandations de l’Académie de médecine « Piercings et tatouages : la fréquence des complications justifie une réglementation » émises le 11 décembre 2007, consultées le 17 novembre 2014
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon