Votre petit est constipé, que faire ?

13 janvier 2016

Manque d’eau, biberons trop consistants ou peur de l’école… Les origines de la constipation infantile diffèrent selon l’âge du petit. Quels symptômes précis caractérisent cette difficulté à aller à la selle ? Comment soulager les maux de ventre dont souffre votre nourrisson ou votre enfant ?

La constipation se définit quand moins de trois selles sont effectuées par semaine. Elle peut être de transit (progression lente au niveau du côlon) ou terminale (accumulation des selles dans le rectum). Les épisodes de constipation ne présentent en général pas de complication. Pour autant, des réflexes sont à mettre en place chez les petits sujets à cette gêne.

Quels symptômes ?

  • Chez le nourrisson, en temps normal, les selles sont moulées ou semi-liquides, et elles surviennent 2 à 3 fois par jour. En cas de constipation, elles prennent la forme de petites billes et le temps d’élimination est allongé. Principalement déclenché par un manque d’hydratation et/ou des excès d’épaississants dans le lait, ce phénomène peut aussi être favorisé par l’allaitement lorsque la mère consomme régulièrement des aliments constipants ;
  • Chez l’enfant, la constipation se traduit par des selles dures et anormalement espacées. Ralentie, l’élimination fécale devient douloureuse et amène certains petits à se retenir. Une contrainte qui ne fait qu’augmenter l’intensité de la douleur. Un manque d’eau ou un trouble d’origine psychologique (phobie nocturne, scolaire…) sont fréquemment repérés.

Des solutions adaptées à l’âge

Les techniques pour calmer la constipation sont fonction de l’âge :

  • Pour le nourrisson, privilégiez des biberons riches en eau et en lait, diminuez les dosettes de farines de céréales. Trop puissants, les laxatifs ne sont jamais prescrits aux nourrissons. En cas d’allaitement, la maman doit limiter les apports en riz, pâtes et semoule. Privilégiez aussi les fibres (fruits autres que les bananes et pommes, les légumes sauf les carottes, et les céréales complètes). Pensez aussi aux eaux riches en magnésium pour remettre le transit en marche. Préparez vos biberons à partir d’1/2 volume de lait et ½ volume d’eau d’Hépar, et ce pendant un à deux jours, au rythme d’un biberon sur deux ;
  • Pour l’enfant, les solutions sont d’augmenter les apports hydriques et de diminuer les apports en féculents. Là encore, il est conseillé de privilégier les fibres. Et comme à tout âge, le petit doit avoir une dépense énergétique suffisante pour favoriser un bon transit intestinal. En cas de constipation liée au stress, faire parler l’enfant sur ses peurs et appréhensions peut s’avérer efficace. Ne l’oublions pas, le ventre emmagasine toutes les sources de tension ! L’utilisation de laxatifs est possible. Ils doivent faire l’objet d’une consultation chez le pédiatre. Sous leur forme osmotique, ces derniers aident à l’absorption de l’eau par les scelles. Enfin les antispamodiques s’avèrent efficaces pour calmer les spasmes en cas de maux de ventre.

Quand s’inquiéter ?

Un nourrisson qui ne va pas à la selle pendant 3 jours, vomit et perd du poids doit être amené en consultation chez un pédiatre. Idem si le ventre de l’enfant est ballonné, en cas de vomissements après les repas ou si des lésions de l’anus liées au passage des selles dures sont repérées.

  • Source : perinat-France.org

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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