Vous allez en croquer…

17 février 1997

Très exactement 101 ans après la première synthèse de l’acide acétylsalicylique qui allait faire la carrière que l’on sait sous le nom d’aspirine, voilà que la vieille dame de la pharmacie moderne se lance dans une forme nouvelle: à croquer. Ce n’est pas la première aspirine utilisable sans eau, mais c’est la seule qui soit du Rhône donc en lignée directe de l’originale. Voilà qui méritait un petit coup de chapeau.

Sur le plan technique, rappelons que les malades peuvent disposer d’aspirine sous la plupart des formes galéniques modernes: à croquer donc mais également en comprimés, en poudre, en lotions, sous forme injectable ou même d’emplâtres… De plus en plus facile d’utilisation et largement vulgarisée, l’aspirine demeure un médicament de premier recours d’une grande efficacité. Elle permet de faire céder la douleur, diminuer la fièvre et reculer l’inflammation. Mais elle présente aussi des inconvénients – comme celui d’augmenter le temps de saignement – et des risques lorsqu’on ne l’utilise pas convenablement. N’oubliez donc pas qu’on doit l’utiliser exactement comme indiqué sur la notice et qu’elle est contre-indiquée chez la femme enceinte après 6 mois ainsi que chez les personnes qui ont des antécédents gastriques. A part ça, rendez-vous dans 100 ans!

  • Source : The Lancet, vol. 355, 2000

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