Le Yémen au bord du chaos sanitaire
27 avril 2017
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La situation sanitaire au Yémen inquiète de plus en plus l’OMS. Au-delà de victimes directes du conflit, c’est tout le système de santé qui est aujourd’hui paralysé. Avec des conséquences extrêmement graves pour les patients souffrant de pathologies chroniques.
« Près de 19 millions de personnes au Yémen ont désespérément besoin d’aide », souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Depuis l’intensification du conflit, environ 325 attaques ont ciblé des établissements de santé, des écoles, des marchés, des routes et d’autres infrastructures.
L’épidémie de choléra qui a débuté en octobre 2016, causant près de 24 000 cas, a certes ralenti, grâce à une intervention rapide. Mais les besoins en santé vont bien au-delà de la prévention des épidémies. « Des maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle et le cancer tuent plus de personnes que les balles et les bombes », précise l’OMS. « Les médicaments nécessaires au traitement de ces affections ne sont tout simplement pas disponibles en quantités suffisantes ». Depuis mars 2015, lorsque les combats ont commencé, le flux de médicaments essentiels dans le pays s’est asséché de près de 70%.
La perturbation des services essentiels de santé est sévère. L’OMS estime que moins de 45% des établissements de santé fonctionnent pleinement. Près de 300 ont été endommagés ou détruits. La plupart des agents de santé n’ont pas reçu de salaire régulier depuis août 2016.
L’OMS sur le terrain
Début avril, l’agence onusienne avait annoncé que près de cinq millions d’enfants dans le pays avaient été vaccinés contre la rougeole et la poliomyélite. Par ailleurs, l’OMS tente sur place de maintenir des centres de santé dits opérationnels. Lesquels sont au nombre de sept dans les zones les plus vulnérables. Enfin plus de 8 tonnes de médicaments essentiels ont pu être distribués.