Yoga : méditez, vous maigrirez…

18 décembre 2014

Le yoga exercice-t-il les mêmes effets sur le cœur et les vaisseaux qu’une discipline d’endurance telle que la marche active ? La question mérite en effet d’être posée à la lecture des résultats d’une méta-analyse conduite par des médecins américains et néerlandais. Leur travail met en avant des bienfaits inattendus de cette discipline chez les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire. 

Des scientifiques de la Erasmus University de Rotterdam et de la Harvard of Public Health de Boston ont compilé les données de 37 études centrées notamment sur les bénéfices du yoga. Au total, ce travail a rassemblé 2 768 personnes.

Les auteurs montrent que les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire tireraient de nombreux bénéfices d’une pratique régulière de cette discipline ancestrale : avec des diminutions de l’indice de masse corporelle (IMC), de la tension artérielle, des taux de cholestérol. Et même de la fréquence cardiaque au repos. En revanche, aucun impact n’est rapporté au niveau de la glycémie, chez les diabétiques. Les auteurs ont surtout observé que ces bénéfices étaient particulièrement significatifs lorsque la pratique régulière était associée à l’observance thérapeutique.

Une journée mondiale du yoga

Une façon d’insister sur l’importance de bien suivre son traitement et de l’associer à une activité telle que le yoga. « Ses bénéfices cardiovasculaires ne sont pas totalement élucidés », explique le Pr Myriam Hunink, l’un des auteurs. « Peut-être son effet anti-stress… Il n’en reste pas moins qu’il représente un potentiel intéressant pour diminuer les facteurs de risques cardiovasculaires, notamment chez les patients qui n’adhèrent pas à des activités physiques plus classiques. Que ce soit à cause de l’âge ou tout simplement par manque d’envie. »

A noter enfin que les Nations unies ont récemment instauré une journée internationale du yoga. Ce sera le 21 juin. Objectif : inviter chaque pays à faire connaître les bienfaits de la pratique du yoga.

  • Source : European Journal of Preventive Cardiology, 2014, doi : 10.1177/2047487314562741

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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