Zika : zoom sur cette nouvelle menace
02 février 2016
Vue microscopique du virus Zika/ AuntSpray /shutterstock.com
L’OMS a déclaré que l’épidémie de Zika était « une urgence de santé publique de portée mondiale ». Cette qualification devrait permettre d’accélérer la recherche sur ce virus. Lequel touche actuellement 23 pays et territoires sur le continent américain.
Un virus âgé de 70 ans ! Selon l’Institut de Veille sanitaire (INVS), « le virus Zika a été isolé pour la première fois en Ouganda en 1947. La première épidémie documentée est survenue sur l’Ile de Yap (Micronésie) en 2007, la seconde en Polynésie française d’octobre 2013 à avril 2014. Le virus a ensuite circulé en Nouvelle Calédonie et dans d’autres îles du Pacifique ».
Proche de la dengue et du chikungunya ? Le Zika est une maladie due à un arbovirus transmis par les moustiques. Ce virus appartient à la famille des Flaviviridae du genre Flavivirus, comme ceux de la dengue et de la fièvre jaune. Les moustiques appartenant à la famille des Culicidae et au genre Aedes dont Aedes aegypti et Aedes albopictus sont responsables de la transmission.
Une épidémie hors de contrôle ? Sur le continent américain 23 pays et territoires sont actuellement touchés par une épidémie d’infections à virus Zika : Barbade, Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane, Guadeloupe, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Martinique, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Porto Rico, République Dominicaine, Saint-Martin, Salvador, Suriname, Iles Vierges US, Venezuela.
Quels sont les symptômes de la maladie ? Le Zika se caractérise par une éruption cutanée avec ou sans fièvre. « Les autres signes décrits au cours de cette infection sont : fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête et douleurs rétro-orbitaires », explique l’InVS.
Des complications potentiellement graves. Des complications neurologiques en lien avec l’infection, de type syndrome de Guillain-Barré, ont été décrites. Par ailleurs, des microcéphalies et des anomalies du développement cérébral intra-utérin ont également été observées chez des fœtus et des nouveaux nés de mères enceintes pendant la période épidémique. « Des travaux de recherche sont actuellement conduits dans ces pays pour mieux décrire et comprendre ces complications », précise l’InVS.
Aucune solution thérapeutique ? Il n’existe pas à ce jour de traitement spécifique contre le Zika, ni de vaccin. La prise en charge est avant tout symptomatique. Il est important de consulter un médecin en cas de signes évocateurs, tout particulièrement pour les femmes enceintes compte-tenu des complications chez l’enfant à naître.
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Source : INVS, consulté le 2 février 2016
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon