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En France, 120 000 personnes sont prédisposées au cancer du sein et/ou de l’ovaire. Il apparaît donc primordial de les identifier et de les informer. Alors que l’opération Octobre Rose, dédiée au cancer du sein, vient de débuter, l’Institut Curie fait le point.
C’est l’altération d’un gène qui prédispose une personne à un risque de cancer supérieur à celui de la population générale. Les cancers du sein et/ou de l’ovaire dits héréditaires sont majoritairement liés à des altérations touchant trois gènes : BRCA1 (pour breast cancer), BRCA2 et plus rarement PALB2. A ce jour en France, 60 000 femmes seraient porteuses de l’une de ces mutations génétiques, et 60 000, porteuses d’une mutation pas encore identifiée.
Elles peuvent être transmises par n’importe lequel des deux parents et augmentent considérablement le risque de développer, un jour, un cancer du sein ou de l’ovaire. Figure marquante de cette « transmission », l’actrice Angelina Jolie, dont la mère et la tante sont mortes de cette maladie, est elle aussi porteuse de la mutation BRCA1. C’est pourquoi elle a choisi de subir une ablation préventive des seins et des ovaires.
Le risque de développer un cancer du sein n’est en effet pas négligeable. Alors qu’il est de l’ordre de 12% dans la population générale, il est de 45% avant 50 ans avec BRCA1 et de 35% pour BRCA2 (et dans les 2 cas de 70% avant 80 ans).
La nécessaire prise en charge individuelle
Pour l’Institut Curie, « le plus difficile est d’identifier ces patientes porteuses de la mutation. Certes, un nombre important de cas de cancers du sein dans la famille peut faire penser à un cancer de type héréditaire. Mais ce n’est pas systématiquement le cas. De même, ce n’est pas parce que personne dans la famille n’a encore été touché que l’on n’est pas porteuse de la mutation, qui peut par exemple avoir été transmise par le père. »
Ainsi, « lorsque l’histoire individuelle ou familiale est évocatrice d’un risque, il est primordial d’adresser les femmes dans les consultations de génétique pour envisager la réalisation d’un test », continue l’Institut Curie. « Puis, si le risque est avéré, de leur recommander un suivi adapté afin de détecter le plus tôt possible la survenue éventuelle d’un cancer, ou de leur proposer des chirurgies préventives. »
Source : Institut Curie, septembre 2018
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon
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