Zoom sur les cancers héréditaires
13 septembre 2018
iQoncept/Shutterstock;com
Si la notion de prédisposition génétique aux cancers est connue par la population française, le niveau de connaissance réel reste faible. Les Français admettent en effet un manque d’information sur le sujet. Voilà ce qui ressort de la 6e édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie – Viavoice.
La moitié des Français considère que les cancers héréditaires représentent entre 26 et 50% de la globalité des cancers. En réalité, seulement 5% sont liés à des prédispositions génétiques. Sans trop de surprise donc « 7 personnes sur 10 estiment ne pas être suffisamment informées, tant sur les cancers concernés par les prédispositions héréditaires, que sur leur impact sur les familles et les personnes à risque. »
De manière générale, elles sont dans l’attente d’informations pédagogiques et pratiques. Qu’est-ce qu’un risque héréditaire de cancer ? Comment se déroule un test ? Et surtout, comment se met en place le suivi des individus prédisposés ? Autant de questions que se posent les Français.
Un suivi personnalisé
Pour répondre, c’est la mutation (ou altération) d’un gène qui prédispose un individu à un risque de cancer supérieur à celui de la population générale. Cette mutation peut se transmettre à la descendance, de génération en génération : un homme ou une femme, porteur d’une altération génétique, a un risque sur deux de la transmettre à chacun de ses enfants. A ce jour, plus de 80 gènes de prédisposition génétique ont été identifiés. Les deux prédispositions les plus fréquentes sont le syndrome « sein-ovaire » et le syndrome de Lynch (forme héréditaire de cancers colorectaux sans polypes).
En France, le dispositif national d’oncogénétique s’organise autour de 147 sites de consultation, se répartissant dans 104 villes, sur l’ensemble du territoire. Il a pour objectif d’identifier les personnes prédisposées aux cancers. Ces dernières sont alors orientées vers l’un des 17 programmes régionaux multidisciplinaires.
Sur la base d’un questionnaire, la première consultation, permet de reconstituer l’histoire familiale de cancers. Et lorsque cette histoire est évocatrice d’un risque héréditaire, le test génétique est proposé (prise de sang qui est adressée à un laboratoire de génétique). Selon les résultats, un suivi personnalisé basé sur la surveillance et/ou la chirurgie préventive peut ensuite être mis en place.
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Source : 6e édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie – Viavoice, 13 septembre 2018
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon