Mexique : le choléra s’installe

14 novembre 2013

Quatre nouveaux cas de choléra ont été enregistrés au Mexique ©Phovoir

La flambée épidémique de choléra qui s’est déclarée au Mexique au mois de septembre ne faiblit pas. Au 13 novembre, l’OMS a enregistré 4 nouveaux cas, deux dans l’Etat d’Hidalgo et deux autres dans celui de Veracruz. Au total, 180 cas dont un mortel ont été relevés depuis la mi-septembre.

« C’est la première transmission locale de choléra enregistrée au Mexique depuis l’épidémie de 1991-2001 », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Le profil génétique de la bactérie présente une forte ressemblance (95%) avec la souche actuellement en circulation dans trois pays des Caraïbes (Haïti, République dominicaine et Cuba) ». Il n’a cependant rien à voir avec la souche qui avait circulé au Mexique au cours de l’épidémie de 1991-2001.

Les autorités sanitaires mexicaines continuent de mener leur enquête sur la flambée. Elles ont par ailleurs pris des mesures afin d’assurer la disponibilité et la qualité des soins dans les unités médicales. « Les professionnels de santé sont formés à la prévention, au traitement de la maladie et à la lutte », souligne l’OMS. Des campagnes de sensibilisation, portant en particulier sur la sécurité sanitaire liée à l’eau et aux aliments, sont menées en espagnol et dans les langues autochtones.

Les tempêtes tropicales en cause

Cette flambée épidémique a été renforcée par la succession des tempêtes tropicales qui frappent le Mexique. L’ouragan Manuel et la tempête tropicale Ingrid ont touché le pays de manière simultanée à la mi-septembre. Les difficultés d’évacuation des eaux usées liées aux intempéries ont favorisé la propagation du bacille à l’origine du choléra.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Selon les estimations, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas, dont 100 000 mortels. « La brève période d’incubation, de deux heures à cinq jours, renforce la dynamique potentiellement explosive des épidémies », explique l’OMS.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : OMS, 13 novembre 2013

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