Chikungunya : le virus s’installe dans les Antilles

06 janvier 2014

aedes-albopictus-chikL’épidémie de Chikungunya prend de l’ampleur sur l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin. Au total 98 cas confirmés et 20 probables ont été rapportés depuis le début de l’épidémie, le 6 décembre dernier. Dans une moindre mesure, Saint-Barthélemy, la Martinique et la Guadeloupe sont touchés.

Le 6 décembre, deux cas autochtones de chikungunya ont été confirmés dans l’île de Saint-Martin. Le début de l’épidémie a été déclaré le jour même. C’est ainsi que la phase 3 du programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (Psage) a été déclenché. L’île voisine de Saint-Barthélemy a été placée à ce même niveau le 30 décembre. La Martinique a connu ses premiers cas autochtones à la mi-décembre. Les autorités sanitaires ont ainsi déclenché le Psage 2. Tout comme pour la Guadeloupe qui a signalé ses premiers cas la dernière semaine de décembre. Au total, Saint-Barthélémy a enregistré 7 cas confirmés, la Martinique 13 et la Guadeloupe 3 dont un importé. A noter que la Guyane a déclaré un seul cas, lui aussi importé.

Prévenir le développement des larves

Maladie virale, le chikungunya est propagé par des moustiques du type Aedes aegypti. Après une incubation silencieuse de 4 à 7 jours en moyenne, une fièvre élevée apparaît brutalement, accompagnée de douleurs articulaires pouvant être intenses, touchant principalement les extrémités. D’autres signes peuvent également survenir : des myalgies, des céphalées et troubles cutanés. Les symptômes aigus régressent en 5 à 10 jours généralement.

Par ailleurs, le moustique tigre, l’autre nom d’Ades aegypti se développe dans de petites quantités d’eau : des soucoupes de pots de fleurs, des vases, des pneus usagers et tout récipient contenant de l’eau. C’est pourquoi la Direction générale de la Santé (DGS) rappelle qu’il est très important de supprimer les eaux stagnantes, à l’intérieur et surtout autour du domicile. Ces dernières facilitent en effet la reproduction du moustique.

Il est donc recommandé « d’enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, de changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, de vérifier le bon écoulement des gouttières, de supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant contenir de l’eau ». Ces gestes sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : Cire, Antilles, Guyane, InVS, 6 janvier 2014 – Crédit Photos ©James Gathany/CDC

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