Accouchement prématuré : le cerclage du col de l’utérus remis en cause

25 mars 2015

Le cerclage du col de l’utérus n’est plus aussi fréquent que par le passé. Différentes études ont montré que cette technique ne diminuait pas significativement le risque global d’accouchement prématuré. Elle garde cependant son utilité dans des indications bien précises.

Quand elle a été développée dans les années 50, la technique du cerclage du col utérin concernait les femmes présentant une faiblesse du col et ayant fait des fausses-couches tardives et/ou ayant accouché prématurément. Au fil des années, ses indications se sont élargies et le cerclage a été de plus en plus proposé en cas de risque d’accouchement prématuré, sans forcément d’antécédents. Aujourd’hui, après avoir compilé les résultats d’un grand nombre d’études, les médecins reviennent à ses indications originales : renforcer le col utérin quand l’échographie a montré qu’il était court et distendu, chez des patientes ayant au moins trois antécédents de fausse-couche tardive ou d’accouchement prématuré.

Le cerclage du col est généralement réalisé vers 12-14 semaines d’aménorrhée (SA), sous anesthésie locale ou péridurale. Le médecin passe un gros fil non résorbable entre la muqueuse et le muscle utérin, le serre et le noue de façon à fermer le col. Ce fil est retiré vers 37 SA, voire plus tôt si malgré le cerclage un accouchement prématuré survient. L’ablation du fil est simple et indolore : le praticien met un spéculum pour voir le bout du fil au-dessus du nœud et le sectionne avec des ciseaux.

  • Source : Site des Journées de Techniques Avancées en Gynécologie et Obstétrique PMA Périnatologie et Pédiatrie consulté le 24 mars 2015 ; Le grand livre de ma grossesse édition 2014-2015, dirigé par le professeur Jacques Lansac, coordonné par le docteur Nicolas Evrard, Eyrolles, 495 pages, 24,90 euros

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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