Alcool et grossesse, un mauvais mélange trop méconnu

08 septembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque année, 8 000 enfants victimes d’exposition prénatale à l’alcool voient le jour en France. Le risque de retard de développement est majeur pour ces petits. A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), organisée ce mercredi 9 septembre, l’INPES et la Mildeca misent sur la prévention.

Seul un quart des Français « estime que toute consommation d’alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né », relaient l’INPES et la Mildeca.

En effet les risques liés aux faibles consommations sont peu connus : 18% considèrent qu’une femme enceinte peut boire quelques gorgées d’alcool de temps en temps sans fragiliser la santé de son enfant. Enfin 37% estiment que les risques sont repérés chez le bébé seulement si la consommation d’alcool est quotidienne. Pourtant le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) survient même en cas de consommation ponctuelle. C’est pourquoi, il est fortement recommandé aux femmes enceintes de ne pas boire du tout d’alcool pendant leur grossesse.

Quelle prévention ? L’exposition fœtale à l’alcool représente un facteur de risque d’anomalies à tous les stades de la grossesse, notamment à son début. « La vulnérabilité spécifique des femmes, notamment en période de grossesse, face aux risques liés aux consommations d’alcool justifie une action publique forte et ciblée », rappelle Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mildeca. A ce jour la prévention française comporte plusieurs dispositifs :

  • Le pictogramme « grossesse = zéro alcool » est obligatoirement affiché depuis 2006 sur tous les contenants de boissons alcoolisées. Une mesure approuvée par 93% de la population. Au total trois quarts des Français jugent ce dispositif nécessaire pour limiter la consommation ;
  • Le dispositif Alcool Info Service permet de parler à un professionnel 7 jours sur 7 de 8h à 2h du matin en appelant au 0 980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé) ou encore d’échanger sur des forums sur alcool-info-service.fr;
  • Le renforcement des dispositifs de lutte contre l’alcoolisation excessive, en particulier des jeunes : « le projet de loi de modernisation de notre système de santé présenté par Marisol Touraine étend les sanctions prévues contre le bizutage à toute personne qui incite autrui à consommer de l’alcool de manière excessive».

Des dispositifs semblent-ils insuffisants face au manque d’information constatée dans la population. « La notion de risque liée à la consommation d’alcool pendant la grossesse reste encore très floue », concluent l’INPES et la Mildeca

  • Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), le 8 septembre 2015.

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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