Alitée pendant la grossesse : des astuces pour bien vivre ces quelques mois
30 octobre 2017
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En cas de contractions trop importantes, d’anomalies placentaires ou de retard de croissance in utero par exemple, votre gynécologue peut vous prescrire… du repos en position allongée. Une technique limitant le risque d’accouchement prématuré. Mais comment vivre au mieux ces quelques mois sans votre mobilité habituelle ?
Recommandé pour la santé de la mère et/ou de l’enfant, l’alitement survient le plus souvent dans le 3è trimestre de la grossesse. Notamment « si vous ressentez déjà des contractions nombreuses et répétées, entraînant un risque d’accouchement prématuré », peut-on lire dans l’ouvrage « Attendre un enfant » du Pr René Frydman. Autres indications, « le diagnostic d’un placenta praevia* avec décollement placentaire, un retard de croissance in utero ou une hypertension maternelle ». Idem si « la poche des eaux est fissurée ».
Le médecin adapte cette prescription en fonction des antécédents de la future maman comme son risque de phlébite. Ainsi il existe plusieurs degrés d’alitement : « pour certaines, ce repos consistera à se ménager et à limiter leurs activités au strict nécessaire ; pour d’autres, la position allongée ne se discute pas, sauf pour aller aux toilettes ou prendre sa douche ». Et en cas de besoin, le suivi obstétrical « s’organise à domicile ».
Oui au confort !
Comme tout imprévu, mieux vaut voir le verre à moitié plein pour bien vivre le changement. Premier conseil, ne restez pas cloîtrée dans votre chambre. Si vous ne comptez pas sombrer dans les bras de Morphée ou que l’agitation environnante vous apaise, investissez plutôt le salon, là où vos proches et la lumière occupent l’espace !
Autres conseils, ne lésinez pas sur le confort : « calez votre dos contre des oreillers, glissez sous vos chevilles un bon coussin pour surélever vos jambes ou faites-vous acheter un coussin spécial surélévation. » N’oubliez pas votre plaid de survie qui vous évitera de frissonner : en position statique sur une durée prolongée, le corps prend vite froid même si la température est optimale.
Pensez aussi à la table pliante pour garder tout à porter de main sans avoir à vous lever (téléphone, boisson, livre…). Dans votre chambre à coucher, investissez dans un sur-matelas pour amplifier la sensation moelleuse de votre literie. Et pour un maximum de fraîcheur, faîtes-vous aider pour changer vos draps régulièrement. Si le soleil pointe son nez et que la température est agréable, vous pouvez aussi profiter d’une sieste sous un parasol. Mais évitez les trop longues expositions.
Non à l’ennui !
Votre corps est à l’arrêt c’est une chose. Mais votre mental, lui, peut rester stimulé. En fonction de votre état de fatigue, privilégiez des sessions de films ou de documentaires, de surf sur internet pour divaguer sur des sites et forums liés à la grossesse. Ou au contraire débrancher un peu de la sphère maternelle. Connectez-vous alors à d’autres thématiques. Il n’est pas interdit de vous projeter dans l’après-grossesse en repérant par exemple les bons plans pour un week-end en amoureux ou en famille une fois que votre enfant aura passé le stade des quelques mois.
Et pourquoi ne pas profiter de cette pause alitée pour appeler des gens qui vous manquent, avec qui vous n’échangez pas suffisamment à votre goût. Enfin, les étapes dans la vie telle que la grossesse sont idéales pour vous retrouver un peu avec vous-même. Des idées ? Couchez sur le papier (mots, dessins…) des pensées ou des projets qui vous habitent depuis longtemps, liés ou non à votre vie de future maman, un moment pour se recentrer sur soi en toute simplicité qui manque parfois dans la vie de tous les jours.
*Position anomale du placenta dans l’utérus
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Source : « Attendre un enfant », René Frydman et Christine Schilte, Hachette Famille, Edition 2014, 559 pages, 29,90 euros
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet