Allergie aux arachides : des cacahuètes en prévention !

24 février 2015

Ces dernières décennies, l’incidence des allergies alimentaires a augmenté dans le monde entier. Mais le fait de renforcer l’immunité des petits grâce à l’alimentation pourrait permettre de prévenir ce phénomène. Un exemple ? « Une alimentation à base de cacahuètes dès le plus jeune âge prémunirait du risque d’allergie aux arachides », viennent de prouver des chercheurs britanniques.

L’allergie aux arachides – deuxième allergie à l’échelle mondiale – impacte 1% à 3% des enfants en Europe de l’Ouest, aux Etats-Unis et en Australie. Elle gagne par ailleurs les populations infantiles d’Afrique et d’Asie.

Et pourtant, il n’existe aujourd’hui aucun traitement efficace à 100% contre l’allergie. Depuis plusieurs années, la plupart des médecins recommandent donc aux parents de supprimer toutes les sources d’arachide (fruits à coque, beurre, huile, farine ou arôme) de l’assiette des enfants.

Pourtant, « manger fréquemment des cacahuètes dès 11 mois protègerait les petits prédisposés à un fort risque d’allergie à l’arachide », avance l’équipe du Pr Gideon Lack dans la revue New England Journal of Medicine. C’est le principe même de la vaccination : exposer peu à peu l’organisme à un agent pathogène réduit le risque de sensibilité.

La cacahuète avant 1 an ?

Pour le prouver, les chercheurs ont suivi 640 enfants âgés de 4 à 11 mois. Dans leur première année de vie, tous avaient développé un eczéma et/ou une allergie à l’œuf, symptômes typiques de l’allergie à l’arachide. Les enfants ont ensuite été divisés en deux groupes. La première moitié consommait des aliments à base d’arachide au moins 3 fois par semaine. Les autres en étaient strictement privés jusqu’à l’âge de 5 ans.

Résultat, seulement 1% des enfants du premier groupe a déclenché une allergie à 5 ans, contre 17,3% pour les jeunes privés de cacahuètes. Raison pour laquelle « une introduction encadrée et progressive de l’allergène dans la première année de vie doit être considérée comme une véritable stratégie de prévention », ont conclu les chercheurs dans la lutte contre ce fléau mondial. Lequel touche aujourd’hui 1 enfant sur 50 au Royaume-Uni. C’est deux fois plus que dans les années 2000.

  • Source : King’s College London, 23 février 2014

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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