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Accueil » Nutrition » Risques alimentaires » Allergies alimentaires : le lien avec une diversification tardive prouvé
© Prostock-studio / Shutterstock.com
Les recommandations sur la diversification alimentaire des bébés a évolué ces dernières années. Depuis 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande d’introduire dans l’alimentation tous les allergènes entre 4 et 6 mois, soit au même âge que les autres aliments. Objectif : lutter contre les allergies alimentaires. Selon une étude de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), publiée dans la revue Allergy, jeudi 27 juillet, les enfants dont l’introduction des allergènes dans l’alimentation a été retardé présentent un risque deux fois plus élevé de développer une allergie alimentaire avant l’âge de 5 ans et demi.
L’Inrae a suivi 6 662 enfants, issus de la cohorte Elfe – initiée en 2011 et visant à étudier le développement de 18 000 enfants jusqu’à l’âge adulte. Leur alimentation a été passée à la loupe entre 3 et 10 mois. Aucun d’entre eux ne présentaient d’allergie avant 2 mois.
Les données sur l’âge de la diversification, le nombre d’allergènes non-introduits aux âges de 8 et 10 mois, les pathologies allergiques déclarées par les parents ont ainsi été collectées. L’institut de recherche s’est focalisé sur les allergènes alimentaires considérés comme majeurs à savoir les produits laitiers, les œufs, le blé et le poisson.
Ainsi, « pour 1 enfant sur 10, au moins 2 allergènes majeurs, parmi les œufs, le poisson, le blé et les produits laitiers, ne sont pas encore introduits dans l’alimentation à l’âge de 10 mois. Or ces mêmes enfants ont un risque 2 fois plus élevé de développer une allergie alimentaire avant l’âge de 5,5 ans que ceux pour lesquels les 4 allergènes considérés sont introduits avant l’âge de 10 mois », note l’Inrae.
Et les recommandations sont loin d’être respectées puisque seuls 62 % des enfants ont débuté la diversification alimentaire à la période recommandée par les spécialistes. Pourtant, « ces travaux confirment donc l’importance de ne pas retarder l’introduction des allergènes alimentaires majeurs pour prévenir la survenue des maladies allergiques dans l’enfance ». Selon les premiers résultats de l’étude Elfe, publiés en 2022, 5,94 % des enfants âgés de moins de 5 ans et demi présentent des allergies alimentaires.
Pour rappel, 14 allergènes alimentaires doivent obligatoirement figurer sur les étiquettes des emballages. Il s’agit des céréales contenant du gluten, des crustacés, des œufs, du poisson, des arachides, du soja, du lait, des fruits à coques, du céleri, de la moutarde, des graines de sésame, de l’anhydrique sulfureux (dioxyde de souffre) et des sulfites, du lupin et des mollusques.
Source : Prevalence of Food Allergy in France up to 5.5 Years of Age: Results from the ELFE Cohort, Nutrients 2022, Inrae.fr
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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