Anisakidose : la consommation de poisson cru, pas sans risque

Nikita G. Sidorov/shutterstock

Connaissez-vous l’anisakidose ? Il s’agit en fait de l’infestation de l’homme par des larves après ingestion de poisson cru. Problème, la prévalence de la pathologie restait encore incertaine. Des chercheurs français ont donc décidé d’apporter une réponse précise.

Avec l’émergence de nouvelles habitudes culinaires telles que la consommation croissante de poisson cru (sushis), l’équipe de Jean Dupouy-Camet, du service de parasitologie-mycologie à l’Hôpital Cochin (Paris) a tenté d’estimer la prévalence des cas d’anisakidose.

Leur enquête rétrospective a été réalisée sur les années allant de 2010 à 2014 et a consisté en un recueil des cas auprès de tous les laboratoires hospitalo-universitaires de parasitologie-mycologie de France. Au total, 37 cas d’anisakidose ont été répertoriés. Parmi eux :

• 6 cas « certains » avec la mise en évidence du ver dans un prélèvement digestif ;
• 13 cas possibles définis par des douleurs abdominales après la consommation de poisson cru et une recherche positive de précipitines anti-Anisakis ;
• 18 cas d’anisakidose allergique.

Manifestations de la maladie

Les symptômes dépendent de la localisation de la larve d’Anisakidé dans le tube digestif. Si elle se trouve au niveau de l’estomac, les symptômes surviennent dans les heures qui suivent le repas et se manifestent par une douleur stomacale violente associée à des nausées ou des vomissements. Dans les cas allergiques, les manifestations cliniques sont alors l’urticaire, l’œdème de Quincke ou même le choc anaphylactique.

« Pour se protéger du risque de parasitisme par les nématodes (les vers-ndlr) Anisakidés, les consommateurs doivent cuire à cœur le poisson de mer frais », peut-on lire sur le site www.fish-parasites.com. « Pour les amateurs de poisson cru, il est conseillé de congeler le poisson pendant 7 jours. La découpe en tranches fines (carpaccio) permet de détecter et d’ôter les larves éventuellement présentes ».

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  Source : BEH, 5-6, 16 février 2016

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  Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet