Anti-inflammatoires : pas de sur-risque de Covid grave

12 mai 2021

Finalement, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’Ibuprofène n’aurait aucune incidence sur le risque de développer une forme grave de la Covid-19. Et ce contrairement à ce que les médecins ont longtemps cru. On doit ce constat rassurant à une équipe britannique.

Assez rapidement après le début de la pandémie de Covid-19, des médecins ont alerté sur les risques associés à la prise d’AINS, comme l’ibuprofène par exemple. Celle-ci pourrait aggraver les symptômes de l’infection. Il n’en serait rien selon une équipe de recherche de l’Université d’Edimbourg en Ecosse.

Pour s’en assurer, les scientifiques ont analysé les données de la cohorte ISARIC CCP-UK*. Environ un tiers (30,4%) des patients de la cohorte qui avaient pris des AINS avant d’être hospitalisés pour Covid-19 sont morts. Or ce taux correspond sensiblement à celui (31,3%) constaté chez les patients n’ayant pas pris ce type de médicament avant leur admission à l’hôpital pour Covid. De plus, chez les patients souffrant de maladies rhumatismales – souvent traités par AINS – l’usage de ces médicaments n’a pas non plus été associé à une hausse de la mortalité.

« Nous avons obtenu grâce à ce travail une preuve que la prise d’AINS peut se faire en toute sécurité, dans les mêmes conditions qu’avant la pandémie », souligne le Pr Ewen Harrison, principal auteur de l’étude. Un soulagement pour de nombreux patients qui ont besoin de ces traitements pour soulager leurs douleurs.

*International Severe Acute Respiratory and emerging Infection Consortium Clinical Characterisation Protocol United Kingdom

  • Source : The Lancet Rheumatology, mai 2021

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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