Antibiorésistance : un combat sans relâche

19 juin 2019

Ce 19 juin, l’OMS part en campagne contre l’antibiorésistance. Outils innovants, nouveau cap… faisons le point sur le combat mené contre un fléau mondial à l’origine de 700 000 décès chaque année.

La lutte contre l’antibiorésistance progresse… mais tout doucement. Face à cette lenteur, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis au point un nouvel outil. Nommé AWaRe, il vise à réduire la propagation de ce fléau à l’échelle mondiale. Et « de rendre l’usage des antibiotiques sûre et efficace », déclare l’OMS. Mais comment ?

Cet outil « classe les antibiotiques en 3 groupes distincts » :

Ceux efficaces dans la prise en charge des maladies infectieuses les plus graves et les plus fréquentes  (groupe « Accès ») ;
Ceux qui doivent rester accessibles en permanence (groupe « Surveillance ») ;
Ceux qui doivent être utilisés avec parcimonie et/ou en dernier recours (groupe « Réserve) ».

L’OMS fixe aussi de nouveaux objectifs. L’idée est d’augmenter de 60% la prescription des molécules du premier groupe. Antibiotiques à spectre étroit, ces derniers ciblent des micro-organismes spécifiques. Ce n’est pas le cas dans deux autres groupes, dont les molécules sont plus à risque d’antibiorésistance. Pour ceux-là, il est prévu de diminuer l’usage dans le temps.

Autre avantage des antibiotiques du premier groupe : ils coûtent moins cher étant donné qu’il existe des formes génériques.

A noter : aujourd’hui dans le monde, on estime que plus de 50% des antibiotiques sont prescrits de façon inadaptée. Les bactéries qui se propagent le plus sont Acinetobacter, Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae. Fréquemment contractées par des patients hospitalisés, elles sont à l’origine de « pneumonies, d’infections du sang, d’infections sur site chirurgical et de méningites ».

  • Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 18 juin 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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