Apnée du sommeil : quand le traitement rend beau !
25 septembre 2013
Entre 2% et 4% des Français souffrent de SAS ©Phovoir
Plus alertes, plus jeunes, plus attrayants… Tels sont les qualificatifs donnés à des patients souffrant d’un syndrome d’apnée du sommeil (SAS) deux mois après leur traitement ! Lequel reposait sur l’utilisation d’un appareil nasal à pression positive continue (PPC). Voilà qui mérite explication.
Le Pr Ronald D. Chervin et son équipe, de l’Université du Michigan, à Ann Arbor aux Etats-Unis ont mené une étude pour le moins originale. Ils ont recruté 20 patients souffrant d’un SAS et qui ne bénéficiaient pas de traitement par PPC. Les scientifiques leur ont donc proposé de suivre ce protocole thérapeutique. Par ailleurs, des photos en 3D ont été prises avant et après la mise en place du traitement.
A partir des photos, les auteurs ont demandé à 22 observateurs de noter l’aspect général du visage des patients. Les résultats sont sans équivoque. Après les deux mois de traitement, les personnes souffrant de SAS ont été jugés dans leur majorité (68%) « plus attirantes », « moins fatiguées » et « plus alertes ».
Vive la PPC !
Les scientifiques sont parvenues aux mêmes observations. « Ce travail devrait convaincre des bienfaits d’utiliser un appareil à pression positive continue », indique le Pr Chervin. Sans oublier qu’au-delà de l’aspect physique, il permet également de réduire les risques liés au SAS : maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle, somnolence diurne…
En France, entre 2% et 4% de la population souffrirait de SAS. Mais la maladie serait largement sous-estimée. Dans la plupart des cas, les patients ignorent qu’ils en sont atteints, étant donné que les principaux symptômes surviennent durant le sommeil. Ceux qui sont informés de leur situation le sont donc le plus souvent, grâce à leur partenaire.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot