Une appli’ pour suivre le cancer

17 juin 2016

L’application myCLB permet aux patients pris en charge pour un cancer d’accéder à leurs données médicales. Après une phase test, ce programme sera accessible dès l’été à tous les malades suivis au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard de Lyon et Rhône-Alpes. Un pas de plus dans le monde des objets connectés.

Développé par le Centre Léon Bérard, l’application myCLB rapproche les malades des professionnels de santé. Une première dans les centres de lutte contre le cancer en France.

Cette application est téléchargeable depuis 2015 par les volontaires inclus dans la phase test : un groupe exclusivement composé de femmes prises en charges pour un cancer du sein au Centre Léon Bérard. « Dès la fin de l’été, myCLB sera étendue aux patients suivis pour d’autres types de tumeurs avec l’objectif d’atteindre fin 2016 la création de 500 nouveaux comptes par mois ». Et à l’avenir, l’accès à l’application devrait être étendu à 10 autres établissements de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Comment ça marche ?

L’application fonctionne gratuitement grâce à une simple connexion internet sur smartphone (Android et AppleStore), ordinateur ou tablette.

 

Ce programme dispose de plusieurs fonctions. MyCLB donne accès au planning de rendez-vous et aux informations administratives. Chaque patient est aussi à même de poser des questions à distance au médecin, secrétaire ou infirmier. Et de transmettre ses données à l’équipe référente, comme des photos de cicatrices en post-opératoire ou les effets secondaires ressentis liés à la prise d’anticancéreux. Auquel cas une alerte dans le dossier informatisé prévient le médecin qui peut alors adapter le traitement. Toutes les données partagées sont ensuite intégrées dans le dossier médical mis en commun via l’appli.

Comme l’explique le Dr Pierre Heudel*, MyCLB limite « la sensation de rupture voire d’abandon [souvent éprouvée par les patients] lors du retour à domicile. Autre point, ce service répond à l’évolution de la prise en charge en cancérologie de plus en plus tournée vers le domicile ». Un changement lié aux traitements fréquemment administrés en ambulatoire et à la maison. Notamment en ce qui concerne la prise d’anticancéreux oraux. Ces médicaments représenteront d’ailleurs près de la moitié des traitements prescrits contre le cancer dans 4 ans.

L’accès pour tous ?

A noter : au cours de la phase test menée auprès de femmes atteintes d’un cancer du sein, 100 nouvelles patientes ont téléchargé chaque mois myCLB. Et au total, 10 000 documents ont été échangés en un trimestre. En majorité, les patientes abordent le sujet des effets secondaires liés aux traitements.

*oncologue au Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes Léon Bérard, vice-président de la Commission médicale d’établissement et coordonateur médical du projet myCLB.

  • Source : Centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes Léon Berard, juin 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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