Après 40 ans, la reprise du sport sous surveillance

17 octobre 2014

La pratique d’une activité physique régulière est bonne pour la santé. A tout âge. Toutefois, pour éviter tout accident, notamment cardiovasculaire, le passage d’une vie sédentaire à une pratique sportive à partir de 40 ans devrait toujours être encadré. Explications.

« La pratique du sport est bénéfique et unanimement encouragée, à condition de respecter certains conseils », souligne le CHU de Saint-Etienne. « Surtout si les adeptes ont dépassé 40 ans. » En effet, « le risque de mort subite pendant l’exercice lui-même est multiplié par 100 chez les adultes sédentaires qui reprennent l’exercice après un arrêt prolongé de l’entraînement ».

En réalité, dans 90% des cas, ces accidents surviennent chez des personnes porteuses de pathologies cardio-vasculaires non connues, dites « silencieuses ». Tant que l’individu reste sédentaire, il ne s’aperçoit de rien. Une fois le sport repris, il est souvent trop tard. Pour éviter les accidents, mieux vaut donc prévenir en dépistant ces pathologies asymptomatiques.

L’épreuve d’effort révélatrice

« La seule prévention possible pour dépister ces risques, que les personnes soient sportives ou non, est de pratiquer une épreuve d’effort en milieu médical spécialisé », indique le CHU de Saint-Etienne, équipé, comme de nombreux centre hospitaliers pour mener ces tests.

Comment se déroule-t-elle ? Les sujets réalisent une épreuve sur bicyclette, exercice de 10 à 15 minutes. Son intensité est progressivement augmentée jusqu’à l’épuisement musculaire. Si des signes électriques apparaissent, des explorations complémentaires sont demandées pour rechercher la pathologie en cause. Il est recommandé de répéter cet examen tous les 5 ans à partir de 40 ans et tous les 2 à 3 ans au-delà de 60 ans.

La fréquence de répétition de l’électrocardiogramme d’effort (ECG) dépend des facteurs de risques de chacun. Plus les facteurs sont nombreux et plus il est nécessaire que l’examen soit effectué régulièrement. Rappelons en effet que les principaux facteurs de risques des accidents cardio-vasculaires restent le tabac, le diabète, les dyslipidémies, le stress, l’hérédité familiale, l’hypertension et la sédentarité. Il est donc important que les sportifs présentant ces symptômes ou ces facteurs de risque bénéficient d’un bilan cardio-vasculaire à l’exercice.

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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