Après 60 ans, l’entourage social contre la démence

22 août 2019

 

La démence est un trouble cognitif qui s’accentue au cours du temps. Mais la stimulation cérébrale peut prévenir l’apparition de ce déclin neurologique : les jeux de mémorisation, l’activité physique, la lecture… et le pouvoir des moments passés avec vos proches !

Rester socialement actif à partir de 60 ans vous prémunit-il du risque de démence ? La réponse semble positive, selon des chercheurs britanniques à l’origine d’une étude menée auprès de 10 228 participants. Tous ont été interrogés 6 fois entre 1985 et 2013, au sujet de leur vie sociale (fréquence des rencontres…) de 50 à 70 ans. De 1997 à 2013, place à l’épreuve des tests cognitifs.

Résultat, « plus les personnes ont une vie sociale importante, plus le risque de démence diminue ». Précisément, « le fait de voir un proche tous les jours à 60 ans baisse ce risque de 12%, comparé à une personne du même âge qui ne voit qu’une à deux personnes par mois ».

Comment l’expliquer ? Par le fait que « la discussion stimule la mémoire, le langage et le bien-être psychologique », trois pans de la cognition humaine.

Les principaux symptômes de la démence relèvent de troubles de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de la capacité à effectuer les tâches du quotidien.

Dans 6 cas sur 10, chez le sujet âgé, sa survenue précède la maladie d’Alzheimer. Au-delà de cette pathologie neurodégénérative, ce trouble constitue l’une des principales causes de handicap et de dépendance chez les personnes âgées. Pour autant, elle n’est pas considérée comme un phénomène naturel lié à l’âge comme peuvent l’être la perte de la vue, de la force physique ou de l’appétit.

En chiffre

La démence constitue une problématique de santé publique. Dans le monde, 50 millions de personnes sont affectées et 10 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Selon les estimations, ce trouble devrait atteindre 82 millions de personnes en 2030 et 152 millions en 2050.

A noter : au-delà de l’âge, les facteurs de risque de la démence sont la sédentarité, l’obésité, l’alimentation déséquilibrée mais aussi le tabagisme et l’excès d’alcool. Après 40 ans, le diabète et l’hypertension artérielle intègrent aussi la liste des pathologies favorisant la démence. Sur le plan de la santé mentale cette fois, on trouve la dépression, l’isolement, un niveau d’instruction bas et de faibles ressources cognitives.

  • Source : PLOS Medicine, le 2 août 2019 – Organisation mondiale de la Santé, le 14 mai 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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