











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » Arrêt cardiaque : le SAMU de Lyon pratique la circulation extracorporelle sur le lieu d’intervention
©Hospices Civils de Lyon
En cas d’arrêt cardiaque, le SAMU de Lyon déploie désormais une machine assurant deux fonctions : la pompe cardiaque et l’oxygénateur pulmonaire. Utilisé sur le site d’intervention, ce dispositif permet de détourner la circulation sanguine.
L’ECMO (Extra Corporeal Membrane Oxygenation) est déployé au SAMU de Lyon depuis septembre 2017 en cas d’intervention pour un arrêt cardiaque. Basé sur la circulation extracorporelle, ce dispositif « détourne la circulation sanguine grâce à une machine assurant à la fois le rôle de pompe cardiaque et d’oxygénateur pulmonaire », décrivent les professionnels des Hospices Civils de Lyon.
Au début des années 2000, elle était utilisée à l’hôpital uniquement, « pour traiter des arrêts cardiaques réfractaires à la réanimation cardio-pulmonaire » survenus dans le cadre d’une hospitalisation. « Et de façon plus anecdotique [dans la prise en charge] des arrêts cardiaques en hypothermie profonde. » Dans ces circonstances, la survie sans séquelle neurologique après l’ECMO était de 20% à 40%.
©Hospices Civils de Lyon
Le risque de séquelle neurologique diminué
Au vu de l’efficacité des résultats encourageants du dispositif, les médecins ont décidé de l’utiliser pour les patients transportés aux urgences par le SAMU pour un arrêt cardiaque. Mais la survie sans séquelle neurologique a naturellement chuté à 5%. En raison principalement du temps de transport souvent long entre l’intervention et le rapatriement à l’hôpital. Or le délai de mise sous circulation extracorporelle est « un élément déterminant du pronostic neurologique ».
C’est pourquoi en 2012, les médecins du SAMU parisien ont testé le dispositif directement sur le lieu de l’arrêt cardiaque. « Sur une population d’arrêts cardiaques sélectionnés comme étant potentiellement de bon pronostic neurologique, les résultats sont désormais au rendez-vous avec une survie sans séquelle de 35%. »
Source : Hospices civils de Lyon, le 19 avril 2018
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon
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