Asthme et grossesse : n’arrêtez pas vos traitements
22 novembre 2013
Vous êtes enceinte » et souffrez d’asthme, l’objectif est de contrôler votre maladie ©Phovoir
Les femmes enceintes dont la maladie asthmatique est correctement contrôlée, ne souffrent pas plus de complications pendant la grossesse ou lors de l’accouchement que les « non-asthmatiques ». Une bonne raison d’insister sur l’importance de consulter régulièrement son pneumologue. Et de suivre son traitement « à la lettre ».
Selon les rédacteurs de la Revue Prescrire, « des aggravations surviennent surtout entre la 24e et la 36e semaine de grossesse chez les patientes ayant un asthme sévère ». Dans ce cas, la patiente s’expose à des vomissements, à de l’hypertension artérielle, à l’éclampsie, à des hémorragies génitales. Parfois, il peut être impératif de déclencher le travail. Le fœtus aussi est confronté à de nombreux risques : morts périnatales, retard de croissance intra-utérin, prématurité, faible poids de naissance…
Des traitements à adapter
C’est pourquoi les pneumologues insistent pour que les femmes enceintes et souffrant d’asthme poursuivent leurs traitements. Selon l’Association Asthme et Allergies, « l’objectif est de contrôler la maladie tout au long de la grossesse, plus particulièrement avant l’accouchement. Et ceci, en se basant sur les signes et la mesure du souffle et du débit expiratoire de pointe. »
En réalité, le danger ne vient pas de médicaments qui ont fait preuve de leur innocuité mais du risque que fait encourir l’asthme si les signes sont présents. « Sans le moindre doute, il faut donc continuer son traitement quand on est asthmatique », indique l’Association. « Dans certains cas, ce dernier devra être aménagé ». Et toujours en accord avec son médecin traitant et/ou son pneumologue.
Les rédacteurs de la Revue Prescrire indiquent toutefois que certains médicaments sont à exclure. C’est le cas du montélukast et de l’omalizumab. En cause, « une efficacité non prouvée dans l’asthme et des dangers trop mal cernés pendant la grossesse ». A la moindre question, interrogez votre médecin.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot