Audition : gardez l’ouïe fine !
26 décembre 2013
Vous devez tendre l’oreille pour entendre ce qui se dit autour de vous ? La voix de vos enfants et vos petits-enfants vous semblent lointaines ? Il y a de grande chance pour que votre audition baisse. Pour conserver au maximum le plaisir d’entendre, mieux vaut agir au plus vite !
La baisse de l’audition nous guette tous un jour, mais rassurez-vous, vous ne deviendrez pas sourd du jour au lendemain ! Etroitement lié à l’âge, ce phénomène que les professionnels appellent la presbyacousie s’explique par la dégénérescence et la disparition des cellules sensorielles. Situées dans l’oreille interne, ces dernières permettent de transmettre les sons au cerveau, sous forme de signal électrique. Ces cellules malheureusement, sont fragiles et n’ont pas le pouvoir de se régénérer.
« J’entends bien, mais ne comprends pas tous les sons »
Les troubles de l’audition touchent 7 millions de Français. Certains hésitent longtemps avant de franchir le seuil du cabinet de l’ORL. Et pourtant dans 90 % des cas, la déficience auditive est un facteur de détérioration des relations sociales et professionnelles (enquête JDA Les seniors et l’audition). Toute discussion devient problématique. Les mots, les intonations, les traits d’humour et naturellement les chuchotements… tous ces éléments qui font le sel de l’échange sont comme gommés dans un brouhaha où les sons deviennent du bruit.
La perception des aigus se détériore, puis à leur tour les basses fréquences deviennent de moins en moins audibles. C’est pourquoi les femmes et les enfants doivent souvent se répéter pour être compris. Autre point : ce phénomène est particulièrement sensible sur les consonnes. Un exemple ? Entre les mots « table », « sable » et « fable », une personne qui éprouve des difficultés dans une ambiance bruyante n’entendra que le son « a ». Pour le reste, elle dira en toute bonne foi que son interlocuteur articule mal. En réalité, elle va perdre en premier tout ce qui fait l’intelligibilité de la parole. A ce stade, il est indispensable de consulter un ORL.
Quels sont les signes ?
Une sensation anormale de fatigue, une compréhension dégradée de la parole, des troubles de l’humeur en augmentation… voilà les principaux indicateurs de la presbyacousie. Autre signe : sans aide auditive la voix change, l’élocution et l’articulation se dégradent, la concentration s’altère. Pour les personnes en activité, le médecin du travail peut être le premier professionnel à qui confier sa gêne. S’il n’est pas autorisé à prescrire (sauf urgence), ce dernier pourra vous orienter vers un spécialiste.
Outre la presbyacousie, une diminution de l’audition peut aussi être liée à une pathologie bien précise : un diabète, un excès de cholestérol, un eczéma de l’oreille. Dans ce cas, une consultation chez un spécialiste est également nécessaire. A savoir : d’autres facteurs accélèrent cette dégénérescence de l’ouïe : l’exposition régulière et excessive au bruit, l’écoute de musique amplifiée, un traumatisme sonore, un diagnostic tardif, un mauvais appareillage et la prise de certains médicaments : diurétiques, aspirines, anti-inflammatoires non-stéroïdiens et anti-cancéreux notamment.
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet