Baby-blues du papa : mythe ou réalité?
06 janvier 2014
Les hommes aussi sont susceptibles de connaître un passage à vide après la naissance de Bébé. Les symptômes de ce baby-blues au masculin ne sont pas forcément similaires à ceux des mamans. Ils méritent toutefois autant d’attentions.
Si le baby-blues et la dépression du post-partum chez les jeunes accouchées commencent à être bien connus et pris en charge par les médecins, peu de travaux s’étaient intéressés à leurs manifestations chez les pères. Pourtant, eux aussi peuvent être concernés. D’après une étude parue dans le JAMA, ils seraient 10% à connaître un épisode dépressif durant la période comprise entre le premier trimestre de grossesse de leur femme et l’année qui suit l’accouchement. La période la plus à risque serait comprise entre 3 et 6 mois après la naissance.
Chez les femmes, les bouleversements hormonaux expliquent en partie le baby-blues. Chez les hommes, ce sont essentiellement le manque de sommeil, l’impression de ne pas être à la hauteur et la difficulté à trouver sa place dans ce nouveau schéma familial. A la fatigue, l’abattement, les idées noires et l’envie de pleurer, retrouvés chez les deux sexes, peut s’ajouter chez les hommes une certaine agressivité.
Autre enseignement important de cette étude : il existe une corrélation entre le baby-blues maternel et paternel, même si son ampleur est qualifiée de modérée par les chercheurs. Ces derniers estiment néanmoins que les professionnels de santé doivent toujours suspecter une dépression chez l’un des membres du couple quand l’autre en souffre. En d’autres termes, ils recommandant que la prévention et la prise en charge de la dépression dans les mois qui suivent l’accouchement focalisent sur le couple et la famille, et non pas seulement sur l’individu.
Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Emmanuel Ducreuzet