Baisse de la libido : la ménopause, mais pas que !
26 novembre 2019
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La ménopause n’est pas la seule responsable de la baisse de libido des femmes de plus de 60 ans. Quels autres facteurs favorisent la baisse du désir sexuel ? Les principales intéressées répondent.
Bouffées de chaleur, prise de poids, émotivité… la ménopause déclenche bien des bouleversements d’ordre hormonal chez les femmes. Autre symptôme associé à la chute des hormones féminines, la baisse de la libido. Pour autant, la diminution de l’appétit sexuel après 50 ans n’a pas pour seule cause la ménopause. Des chercheurs américains ont passé en revue des entretiens auprès de 3 groupes de femmes ménopausées.
Résultat, « 40% des femmes de plus de 60 ans ont une faible libido, et 10% d’entre elles se disent dérangées par ce phénomène », atteste Holly Thomas, principale auteure de l’étude. « Quand une femme rencontre des difficultés dans sa vie sexuelle, la situation avec son partenaire entre en ligne de compte. »
Dysfonction érectile, fatigue, stress…
Au fil des discussions, 5 thématiques sont ressorties : les symptômes vaginaux liés à la période post-ménopause (assèchement), la dysfonction érectile du partenaire, la fatigue et les douleurs corporelles, le stress quotidien et l’image corporelle.
« Le plus surprenant était qu’autant de femmes se disent perturbées sur le plan du désir sexuel par la dysfonction érectile de leur partenaire », décrit le Dr Thomas. « En réaction les femmes trouvent des solutions d’évitement. D’autres se transforment en mur de pierre. Les femmes ont tendance à s’adapter, elles apprennent à tempérer leurs envies et à penser au désir des autres plutôt qu’aux leurs. »
Autre point, la plupart des femmes étaient à la retraite et avaient passé le cap du départ des enfants de la maison. A priori deux facteurs potentiels de stress éliminés du quotidien. Pour autant, « les femmes se sentaient stressées à l’idée de considérer la sexualité comme une priorité ». D’autres événements peuvent en effet alourdir le quotidien. Une des femmes se disai par exemple extrêmement occupée par son rôle d’aidant, auprès de sa mère malade. Mais aussi par sa fille qui sortait peu à peu d’une addiction.
A noter : « Cette étude présente des limites, notamment concernant la taille de l’échantillon », explique le Dr Thomas.
*University of Pittsburgh School of Medicine