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© Andrey_Popov/Shutterstock.com
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Ce qui n’a rien d’une perte de temps, ni d’anodin. Des nuits de mauvaise qualité impactent directement notre santé. Comme le rappelle le Dr Marc Rey, « une privation de sommeil peut conduire à un état dépressif, à une anxiété, à des difficultés de concentration. Sans oublier que lorsque l’on dort, notre système immunitaire se consolide. Il n’est pas rare qu’en cas de dette de sommeil, l’on soit davantage sujet aux maux de l’hiver. Enfin, la fatigue et la somnolence diurnes font le lit de l’obésité en modulant les hormones qui régulent l’appétit. »
« Bien entendu, il n’existe pas une réponse univoque », lance Marc Rey. « La durée est très importante. Mais nous n’avons pas tous les mêmes besoins. Pour savoir si votre sommeil est suffisamment réparateur, vous devez – comme son nom l’indique – vous sentir réparé. Comment ? Bien sûr, n’évaluez pas votre état d’esprit immédiatement en vous levant, lorsque vous êtes encore dans l’inertie du sommeil. Mais une heure après, si vous vous sentez reposé, c’est que votre nuit aura joué son rôle réparateur. »
Voilà un vieil adage, « qui n’est valable que pour ceux qui ont l’habitude de se coucher avant minuit », continue le neurologue. « En fait, le début de nuit est très important car il est plus riche en sommeil lent profond. C’est lui qui permet de bien récupérer. » Donc, dans la mesure où le sommeil réparateur intervient en début de sommeil, à vous de voir, selon le nombre d’heures dont vous avez besoin, à quel moment vous coucher pour être en pleine forme le lendemain.
Plusieurs comportements peuvent vous aider à (re)trouver le sommeil du juste :
Si vos nuits ne vous semblent guère réparatrices, devez-vous vous tourner vers les somnifères ? « Autrefois, les barbituriques n’avaient aucun égard pour le sommeil », continue Marc Rey. « Aujourd’hui, les hypnotiques sont beaucoup plus respectueux. Pour autant, ils ne considèrent pas ce sommeil dans sa complexité, car ils empêchent le cerveau de créer son propre sommeil. Voilà pourquoi leur usage ne doit pas se prolonger ».
Et que penser des tisanes et autres produits phytothérapeutiques « nuit calme ». « Ils ne peuvent pas faire de mal. Ils participent au rituel du coucher… Mais soyons honnêtes : leur effet est léger ! »
Si au bout de plusieurs nuits, votre sommeil vous semble peu réparateur, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin. Une anxiété ou une apnée du sommeil peut se cacher derrière…
A noter : Le 18 mars prochain se tiendra la 22e Journée du Sommeil. Plusieurs manifestations (portes ouvertes, conférences, animations, ateliers…) auront lieu dans toute la France, en ligne ou en présentiel. Retrouvez le programme complet en cliquant ici.
Source : Interview du Dr Marc Rey, Président de l'Institut national du sommeil et de la vigilance
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet