Bronchiolite et kiné respiratoire : Prescrire reconnaît « être allé trop loin »
01 février 2013
La bronchiolite rappelons-le, est une maladie virale qui est due 7 fois sur 10, au virus respiratoire syncitial (VRS). ©Phovoir
Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi, les auteurs de la revue Prescrire reviennent sur un article paru en décembre sur la place de la kinésithérapie respiratoire dans la prise en charge de la bronchiolite. Et relayé dans nos colonnes. « L’article a été maladroit et est allé trop loin », affirment-ils.
L’article en question reprenait les résultats d’une méta-analyse effectuée par la Cochrane collaboration. Cette dernière avait recensé neuf essais comparant la prise en charge de la bronchiolite, avec ou sans séances de kinésithérapie respiratoire.
Résultat : « Avec ou sans kinésithérapie respiratoire, la durée moyenne de la maladie a été d’environ 13 jours », faisait alors valoir Prescrire. La revue ajoutait par ailleurs, que dans ces essais plusieurs effets indésirables avaient été observés: « désaturation en oxygène pendant la séance, vomissements avec la technique d’accélération du flux ». Au final, les auteurs insistaient sur le fait que « chez les nourrissons atteints de bronchiolite, la kinésithérapie respiratoire a une balance bénéfices-risques défavorable ».
La suite au prochain numéro
Cet article a déclenché les foudres du Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR). Aujourd’hui, Prescrire « reconnait volontiers que l’article et le communiqué de presse auraient dû mieux souligner que les essais cliniques comparatifs disponibles ne concernaient que des nourrissons hospitalisés, et pas ceux suivis en ambulatoire ».
Dans son communiqué, les auteurs de la revue expliquent que « l’article a été maladroit. (…) Prescrire prend acte des critiques qui ont été faites de son article (…) Et va revenir en détail sur les points contestés dans un de ses prochains numéros ».