











Les cabines de bronzage : 46 morts par an en France, par mélanome. ©Phovoir
Chaque année en France, 203 cas de mélanome seraient attribuables aux seules cabines de bronzage. Et 46 personnes en mourraient… Un bilan effrayant, décrit par le biostatisticien et épidémiologiste Mathieu Boniol, (University of Strathclyde/Ecosse), lors des récentes Journées de photodermatologie à Angers (Maine-et-Loire).
Augmentation de la fréquentation. Egalement vice-président de l’International Prevention Research Institute (iPRI) à Lyon, le Pr Boniol, a rappelé que « les cabines de bronzage étaient peu répandues avant 1980 en Europe. Elles sont devenues populaires dans les années 90 notamment dans le nord du continent, où 70% des femmes et 50% des hommes de 18 à 50 ans ont déjà été exposés ». Tout aussi inquiétant : 12% des 13-19 ans sont des utilisateurs réguliers aux Etats-Unis. En France, l’accès est interdit aux mineurs. Mais 3,5% des moins de 18 ans, déclarent y avoir eu recours au moins une fois.
Rappelons, qu’il existe trois types de rayonnements ultraviolets (UV), classés en fonction de leur longueur d’onde :
Peaux sensibles. Les salons de bronzage émettent principalement des UVA. « La dose annuelle en UVA des utilisateurs réguliers de ces appareils varie entre 1,2 à 4,7 fois ce qu’ils reçoivent par le soleil », poursuit le scientifique. Et contrairement à ce que l’on peut penser, le risque de mélanome lié aux cabines de bronzage n’est pas limité aux populations à peaux sensibles. Le Pr Boniol cite d’ailleurs une étude cas-témoin publiée en 2014 (Vogel et al) selon laquelle, « le risque est encore plus important pour ceux n’ayant pas eu de coup de soleil au cours de leur vie ».
Vers une interdiction ? En France, l’ANSES déconseille « fortement » de s’exposer aux UV artificiels et recommande « la cessation, à terme, de tout usage commercial du bronzage par UV artificiels ». Plusieurs organisations (Académie de médecine, Sécurité solaire…) se sont prononcées pour une interdiction totale des cabines de bronzage, comme c’est déjà le cas au Brésil et en Australie.
Source : 17e Journées nationales de la Société française de Photodermatologie, 12-13 mars 2015 - – BEH, 22 mai 2012 / n° 18-19
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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